La vérité sur l’empire Peugeot

Tract CGT PSA Mulhouse :

La vérité sur l’empire Peugeot

Le gigantisme du groupe Peugeot et la nullité des « experts » de Sartorius.

Le cabinet Sartorius de soi-disant experts gouvernementaux a conclu que les licenciements seraient inévitables dans le groupe PSA. Ces « experts » qui n’ont regardé que les comptes de PCA (la branche automobile) ont « oublié » beaucoup de choses.

Quand PCA dit aller mal, ses filiales directes Faurecia, Gefco, PSA Finance font tous des bénéfices records… Bizarre, non ? Ca ne ferait pas vases communicants ?

PCA : 92 millions de pertes en 2011.
Faurecia: 651 millions de bénéfices en 2011.
GEFCO: 223 millions de bénéfices en 2011.
Banque PSA Finance: 532 millions de bénéfices en 2011.

Le holding Peugeot

Mais il n’y a pas que ça. PSA est la propriété d’un holding financier, la FFP, lui-même possédé par une société familiale, l’EPF, tous deux étroitement contrôlés par la famille Peugeot.

EPF a fait 46 millions de bénéfices en 2010, en augmentation de 271%, pendant que la FFP a versé aux héritiers Peugeot 37,7 millions d’euros en 2010, soit 377 000 euros en moyenne pour chacun d’entre eux. Deux fois plus qu’en 2009. En 2011 la FFP a distribué 97 millions de dividendes à ses actionnaires. Ce qui s’ajoute aux 257 millions de dividendes donnés aux actionnaires PSA en 2011, et aux 200 millions de rachats d’actions.

La FFP est actionnaire de : Seb (cocottes, 235 millions de bénéfices en 2011), Hermès (421 millions de bénéfices), Ipsos (sondages, 86 millions de bénéfices), Reignier (18 millions de bénéfices, propriétaire d’ONET), Zodiac aerospace (237,3 millions de bénéfices, leader des systèmes de sécurité et des sièges d’avions), Orpéa (89,4 millions de bénéfices, 70 cliniques et maisons de retraites), Sanef -Abertis (600 millions de bénéfices, gère 1743 km d’autoroutes et Saba, les horodateurs d’Europe), Simante (première société de ciment, construction, traitement de l’eau, gestion des déchets, etc., en Espagne), CID (58,2 millions de bénéfices, leader avec LISI des composants auto, médicaux, cosmétiques), Pechel (possède Numéricable), Linedata (14,5 millions de bénéfices, Informatique), DKSH (238 millions de bénéfices, Asie du Sud-Est), Guiraud (128 hectares de vignoble bordelais), Valmy (immobilier sur les Champs Elysées), Idi (22,8 millions de bénéfices), Sagard (une multitudes d’entreprises dont Kiloutou), LBO France, etc…

Pour toutes ces entreprises, les Peugeot ont touché dividendes ou jetons de présence…

La famille Peugeot…

Chacun des membres de la famille est administrateur de sociétés diverses. Thierry l’est chez Air Liquide, Eric chez Théolia, Frédéric Banzet (de la famille Peugeot), directeur de Citröen, est administrateur chez Dassault… Celui qui cumule le plus est Robert Peugeot.

Au titre de directeur de la FFP, Robert a perçu 577 280 euros. Membre du conseil de surveillance de PSA, il a perçu 65 000 euros en jetons de présence. Chez Hermès, où il siège au conseil de surveillance au côté de Florence Woerth, épouse de l’ancien ministre démissionné, spécialiste de l’évasion fiscale (notamment en Suisse où Peugeot est la premiere fortune française de ce pays avec plus de 4 milliards), on lui a versé en 2011, la somme de 40 000 euros, qui s’ajoutent aux 24 000 euros encaissés chez Faurecia dont il est aussi administrateur. Il est en outre membre du conseil de surveillance de IDI, Zodiac Aerospace, PDG de Simante, administrateur de Sanef, Imerys, Reinier, EPF, Sofina, FCC, DKSH, WRG, Alpine… A chaque fois il touche !

Que fait-il de tous ces millions ? On a pu s’en faire une petite idée en 2010 lorsque qu’il s’était fait voler des lingots d’or pour une valeur estimée à 500 000 euros. Propriétaire de chasses en Espagne et d’une villa luxueuse au Kenya, il pose volontiers à côté des lions qu’il tue. Il exploite et licencie les ouvriers d’Aulnay-sous-Bois et ailleurs pour s’offrir ce plaisir. Robert est aussi membre du « Premier cercle » des donateurs de l’UMP. Il est marié à Domitilla Lefèvre d’Ormesson, de la famille de l’écrivain Jean d’Ormesson, qui fut directeur du Figaro, mais surtout de la famille des sucres Béghin-Say.

Mais les autres membres de la famille Peugeot sont aussi alliés par leurs mariages aux Seydoux (Danone, Accor, Pathé, la 5, Libération ou l’Olympique Lyonnais), aux De Wendel (sidérurgie, finance), aux négociants de vins de Bordeaux, Cruse et Lawton, aux Japy, aux Chodron de Courcel (Mme Chirac), aux Roncoroni, MMA, Azur-GMF… On n’en finirait pas…

Les serviteurs de Peugeot

La famille Peugeot sait aussi s’entourer. Le conseil de surveillance PSA a attribué une prime de 300 000 euros à Philippe Varin et de 120 000 euros aux 4 autres membres du directoire en 2010 .
– Philippe Varin, Président du Directoire PSA (rémunération 2010 : 3 253 700 €)
– Frédéric Saint-Geours, Directeur des Marques (rémunération 2010 : 1 266 000 €)
– Guillaume Faury, Directeur Recherche et Développement (rémunération 2010 : 1 266 000 €)
– Grégoire Olivier, Directeur Asie (rémunération 2010 : 1 362 820 €)
Frédéric Saint-Geours, numéro deux du groupe PSA, dirige l’UIMM branche métallurgie du Medef. C’est l’UIMM qui a proposé en février 2012 les accords de compétitivité-emploi imposant flexibilité horaire et salariale et la réforme de la protection sociale par le transfert des cotisations sociales vers la TVA et la CSG. Ce qu’a repris le gouvernement de Jean-Marc Ayrault qui en prépare la mise en œuvre avant la fin de l’année.

Frédéric Saint-Geours fut de 1984 à 1986, directeur de cabinet du secrétaire d’État au Budget, Henri Emmanuelli. Ce dernier est aujoud’hui président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts qui finance désormais les industriels au travers du Fonds stratégique d’investissement (FSI).

Varin a rencontré Martine Aubry chez Péchiney, directrice générale adjointe du groupe à la fin des années 1980, bras droit de Jean Gandois, ancien dirigeant du Medef. Devenu président du « Cercle de l’Industrie », Varin y a côtoyé l’un de ses vice-présidents, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie qui connaît bien la famille Peugeot, tutoie et apprécie Thierry et Christian Peugeot.

Déjà le même scénario en 2007

Le scénario du plan social démenti puis confirmé est un classique pour PSA : 2012 rappelle 2007. La rumeur de la suppression de 10 000 emplois en France et en Europe avait circulé pendant plusieurs mois et fut confirmée par l’ancien PDG du groupe, Jean-Martin Folz, qui annonça finalement la suppression de 5 000 emplois en 2007, après les 7 000 de 2006. La même année 2007, les actionnaires empochaient 317 millions d’euros de dividendes…

Est-il si fragile ce groupe PSA qui dispose de 10 milliards de fonds propres ? Fragile, la famille Peugeot, dont la fortune a augmenté de deux millions d’euros par jour en 2010 ? Il n’y a guère que Sartorius, Montebourg et Hollande pour faire semblant d’y croire.

Aucun licenciement, aucune suppression d’emploi,

Faisons payer Peugeot

Tous au salon de l’auto le 9 octobre

Télécharger le tract en PDF : Fortune Peugeot 25-09-2012

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