Archives de Catégorie: Uruguay

Uruguay : les raisons d’une grève générale

La Tribune, 8 août 2015 :

Des magasins fermés, des taxis à l’arrêt, des transports publics inexistants. Ce sont quelques-unes des scènes qui ont marqué la grève générale du 6 août qui a touché l’ensemble du territoire uruguayen. Le syndicat à l’appel de qui avait été lancé le mouvement, PIT-CNT a évoqué un « succès », tandis que les centrales patronales se lamentaient sur le coût de cet arrêt de travail généralisé, le premier depuis sept ans dans ce petit pays d’Amérique du sud de quelques 3,42 millions d’habitants, coincé entre les deux géants argentins et brésiliens.

L’Uruguay a une longue tradition de grève générale. La plus longue et la plus mythique fut celle de juin 1973 qui, lors de l’instauration du régime militaire, dura deux semaines et se solda par l’arrestation des principaux leaders syndicaux. C’est aussi une grande grève générale qui décida, onze ans plus tard, la junte à organiser la transition vers la démocratie.

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Grève générale en Uruguay pour de meilleurs salaires

Le Monde, 6 août 2015 :

L’Uruguay vivait au ralenti, jeudi 6 août, privé de la quasi-totalité de ses transports publics, en raison d’une grève générale des travailleurs pour demander de meilleurs salaires et l’augmentation du budget de l’Etat.
Sous une pluie intense, les rues de Montevideo, la capitale, étaient presque totalement vidées de leurs bus, seul un service minimum étant assuré. Les administrations publiques, le secteur bancaire, l’enseignement public et privé, ainsi que la santé (sauf dans les situations d’urgence) étaient également à l’arrêt.

Première grève générale depuis l’élection de Vazquez

Il s’agit de la première grève générale depuis l’arrivée au pouvoir en mars du président de gauche Tabaré Vazquez, du même parti (Frente Amplio) que son prédécesseur, le très charismatique José Mujica.

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Le Traité international sur les droits des employées de maison entre en vigueur

RFI, 6 septembre 2013 :

La nouvelle est passée pour le moins inaperçue. Pourtant, ce 5 septembre, un cap considérable en matière de droit du travail a été franchi : le Traité international sur les droits des employés de maison est entré en vigueur. Il va offrir à des dizaines de millions de domestiques dans le monde des protections vitales. Reste que le nombre de pays ayant ratifié ce traité reste maigre et que la bataille est encore loin d’être gagnée.

A Jakarta, en Indonésie, une manifestation contre les tortures infligées aux travailleurs domestiques d’Arabie Saoudite (2010).

C’est une victoire pour les travailleuses et travailleurs domestiques, ces « invisibles » dont le nombre varie entre 50 et 100 millions. L’entrée en vigueur du Traité international sur les droits des employés de maison va désormais leur permettre de bénéficier du même droit de protection que celui dont disposent les autres travailleurs : durée de travail journalier limitée, congés hebdomadaires, couverture sociale et salaire minimum. Les travailleuses et travailleurs domestiques devront aussi être protégés par leur gouvernement contre les violences et les abus. Enfin, les enfants mineurs devraient ne plus être forcés à travailler.

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Quarante usines occupées par les métallurgistes en grève en Uruguay

FIOM (Fédération Internationale des Organisations de travailleurs de la Métallurgie), 20 octobre 2011 :

Une grève nationale dans la métallurgie a commencé le 10 octobre pour appuyer les revendications du syndicat et obtenir la signature d’une convention collective. Les métallurgistes occupent 40 usines dans tout le pays et poursuivront leur occupation jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Le syndicat national des métallurgistes (UNTMRA), un affilié de la FIOM, a déclaré que ses revendications incluent: « une augmentation de 3,5% en plus d’une compensation semestrielle contre l’inflation, une réduction de la semaine de travail de 48 à 44 heures sans perte de salaire, la fin de l’usage abusif des employeurs de l’attribution de primes de présence destinées à porter atteinte au syndicat, une nouvelle grille des salaires (la classification actuelle date de 1968) et deux heures payées pour participer aux réunions syndicales, ce qui nous permettra d’améliorer notre organisation sur le lieu de travail, y compris dans les usines sans présence syndicale « .

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