L’Humanité, 1 mai 2014 :
Les travailleurs européens n’ont sans doute jamais eu autant de raisons de prendre la rue un 1er Mai. Dans une période marquée par la poursuite des politiques d’austérité, la récession et des taux de chômage record, le message était clair d’Athènes à Madrid à la veille des élections.
En Grèce, plus de 8 000 personnes ont rejoint deux cortèges au cri de : « La richesse est produite par les travailleurs eux-mêmes et non pas par les capitalistes ». Des employés municipaux, menacés de licenciement, lançaient pour leur part : « Prenez les mémorandums (plan de mesures de rigueur) et allez-vous en ». La mobilisation était néanmoins en deçà de celle des années précédentes, signe de l’épuisement des Grecs, étranglés par les plans d’austérité.