Archives de Catégorie: Ethiopie

Grève générale et désobéissance civile gagnent la région oromo en Ethiopie

VOA, 9 septembre 2016 :

Burayu devrait déborder d’activité en raison de son marché au bétail à la veille du Nouvel An éthiopien dimanche. Mais cette petite bourgade éthiopienne a des allures de ville morte, ses commerçants ayant décidé de répondre à l’appel d’une grève générale.

Pour protester contre la répression du mouvement antigouvernemental qui affecte la région oromo, dans le centre et l’ouest du pays, la plupart des commerçants de cette localité, située à une dizaine de kilomètres d’Addis Abeba, ont tiré les rideaux.

En temps normal, Burayu fourmillerait de vie avant le Nouvel An éthiopien et l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, prévue lundi. « Je n’ai jamais vu la ville comme cela », commente un épicier de son échoppe, l’une des seules ouvertes de sa rue.

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Atmosphère lourde et peur de manifester en Ethiopie

Le Monde, 15 août 2016 :

Minchele avait prévu de s’habiller en noir dimanche 14 août. Il avait entendu dire qu’il y aurait une marche à Baher Dar, sa ville au Nord de l’Ethiopie. Pour rendre hommage aux victimes tombées sous les balles des forces de l’ordre la semaine précédente. Les femmes, les enfants et les vieux devant. Les hommes derrière. Tous vêtus de noir. Mais rien. Pas de marche. Une manifestation ? Encore moins. « Rien. Les gens ont peur », lâche, fataliste, le trentenaire au crâne presque entièrement rasé.

Sept jours plus tôt, le 7 août, des milliers de personnes avaient manifesté contre le gouvernement dans les régions Amhara (Nord) et Oromia (Centre et Ouest). A Baher Dar, une grande ville du nord de l’Ethiopie, le bilan est d’au moins trente morts parmi les manifestants, selon Amnesty International, qui évoque un « bain de sang » ; huit selon les autorités de la région.

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Éthiopie : L’accaparement des terres au cœur de la crise

L’Humanité, 10 août 2016 :

La répression des manifestations pacifiques de ces derniers jours a fait près de cent morts. En cause : les conflits fonciers et les griefs politiques à l’égard des Tigréens qui s’emparent du pouvoir.

La politique d’instrumentalisation des appartenances ­ethniques par le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens, qui monopolise le pouvoir depuis 1991, est-elle en train de lui revenir en boomerang ? Ces derniers jours, le régime a réprimé dans le sang les manifestations qui secouent les régions d’Oromia et d’Amhara, faisant près de 100 morts et des centaines de blessés, selon un bilan établi par Amnesty international. La capitale, Addis-Abeba, n’est pas épargnée : samedi, les protestataires réunis à Meskel Square ont été brutalement dispersés et la police a procédé à des dizaines d’arrestations. Pour tenter d’éviter toute contagion, les autorités bloquent, depuis vendredi, l’accès aux réseaux sociaux. Sans succès, puisque le mouvement de contestation connaît une ampleur inédite. « C’est un mouvement de masse de désobéissance civile qui n’est pas organisé par les partis politiques, les gens en ont assez de ce régime et expriment leur colère partout », a expliqué à l’AFP Merera Gudina, figure de l’opposition et président du Congrès du peuple oromo.

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Manifestation et répression à Addis-Abeba

Le pouvoir a violemment réprimé, allant jusqu’à tirer à balles réelles, les manifestations organisées à Addis-Abeda et dans d’autres villes d’Ethiopie ce 6 août contre la répartition inégales des richesses et la misère qui touche les régions Oromia et Amhara. Selon Amnesty International, au moins 97 manifestants ont été tués par les forces de répression à travers le pays (voir l’article).

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Répression sanglante des manifestations en Ethiopie

AFP, 8 août 2016 :

Le gouvernement éthiopien a réprimé dans le sang les manifestations antigouvernementales du week-end, les forces de sécurité tuant par balles plusieurs dizaines de personnes dans les régions Oromo (centre et ouest) et Amhara (nord).

L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a fait état lundi de près de 100 morts et plusieurs centaines de blessés, accusant les forces de sécurité d’avoir tiré à balles réelles sur des « manifestants pacifiques ».

« Selon nos informations, entre 48 et 50 manifestants ont été tués dans la région Oromo », a pour sa part déclaré à l’AFP Merera Gudina, figure de l’opposition éthiopienne et président du Congrès du Peuple Oromo. « Ce bilan pourrait être beaucoup plus élevé car il y a de nombreux blessés » par balle, a-t-il ajouté.

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Manifestation des Érythréens en Éthiopie contre la dictature dans leur pays

Africanews, 26 juin 2016 :

Des Érythréens réfugiés en Éthiopie ont battu le pavé vendredi devant le siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba. Ils protestaient ainsi contre le régime d’Asmara accusé de crime contre l’humanité par un récent rapport des Nations unies.

Des enquêteurs mandatés par l’ONU ont affirmé avoir recueilli des preuves d’esclavage, d’emprisonnement de disparitions forcées, de viols et d’assassinats perpétrés en Érythrée depuis 1991.

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Ethiopie: Répression sanglante des manifestations des Oromos

RFI, 9 janvier 2016 :

Depuis fin novembre, l’Éthiopie est secouée par une série de manifestations de l’ethnie majoritaire oromo. A l’origine des tensions : le programme d’extension de la capitale Addis-Abeba, qui viendrait de facto grignoter la région Oromia. Huit semaines après les premières émeutes, la situation s’envenime et le gouvernement répond d’une main de fer.

140 manifestants auraient été tués, par les forces de l’ordre, au cours des huit dernières semaines, rapporte Human Rights Watch. « Les forces de sécurité ont tué au moins 140 manifestants et en ont blessé de nombreux autres, selon des militants, ce qui pourrait être la plus importante crise en Ethiopie depuis les violences liées aux élections de 2005 », écrit Felix Horne, chercheur à HRW, dans un texte publié sur le site de l’organisation.

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Éthiopie: malgré la répression, les Oromos décidés à défendre leurs terres

La Presse, 22 décembre 2015 :

«Arrêtez les tueries! Il n’y a pas de démocratie!»: dans les rues de Wolenkomi, au nord-ouest d’Addis Abeba, la population locale oromo craint les expropriations et s’insurge contre la répression féroce du gouvernement éthiopien.

Les critiques contre les autorités sont rares en Éthiopie, où le régime est régulièrement accusé d’atteintes aux droits de l’homme.

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« Difret » : féminisme à l’éthiopienne

Les Nouvelles, 8 juillet 2015 :

Dans la grande tradition des films militants, Difret dénonce la condition des femmes en Ethiopie à travers l’histoire d’un procès qui a mobilisé tout le pays en 1996. Edifiant.

A 14 ans, Hirut vit dans un village à quelques heures de la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Ce qu’elle aime, c’est aller à l’école. Mais un jour, elle est enlevée par un groupe d’hommes car l’un d’eux l’a choisie pour femme. Frappée, violée en guise de nuit de noces, elle se défend et tue son agresseur. Son acte la condamne à mort selon la tradition rurale, la même qui veut qu’un homme qui désire une enfant puisse l’enlever et la forcer à devenir sa femme.

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Violations brutales des droits dans les hôtels de luxe de Sheraton

Campagne Labourstart et de l’UITA (Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes) :

Les hôtels et complexes touristiques Sheraton appartiennent au groupe Starwood, qui est également propriétaire des enseignes Westin, St-Regis, Méridien, W Hotels et The Luxury Collection. D’après Starwood, ce sont « des enseignes représentatives d’un style de vie unique » – des établissements luxueux pour les voyageurs d’affaires et les touristes aisés. Mais les violations brutales des droits humains des employés/es de la société font parfois aussi partie de ce style de vie unique.

Récemment, les employés d’hôtels Sheraton en Éthiopie et aux Maldives ont cherché à exercer un droit humain fondamental : négocier leurs conditions d’emploi par l’entremise de leur syndicat. Ils ont eu droit à la gamme complète des mauvais traitements – intimidation et licenciements collectifs brutaux.

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