Le 13 juillet 2016, Martin, 24 ans, Nina, 24 ans, Jules, 25 ans, et Yvan 29 ans, sont convoqués devant le Tribunal de Saint-Étienne pour y être jugés. Ils sont accusés de dégradations, de rébellion et de violences sur policiers suite à la manifestation du 12 mai au cours de laquelle un millier de personnes est allé interpeller les deux députés de Saint-Étienne sur la loi travail et le 49-3. Ces accusations graves – dont les conséquences peuvent être lourdes pour la vie de jeunes qui sont : étudiant en sociologie et surveillant, employée, assistant de vie scolaire, musicien -, sont mensongères. Il s’agit d’un procès politique pour frapper des opposants à la « loi travail », et faire déraper un mouvement social qui ne faiblit pas malgré toutes sortes de manœuvres.

Le 12 mai, un millier de personnes a interpellé les deux députés de Saint-Etienne. Une banderole a été déployée depuis le balcon de la permanence de JL Gagnaire, absent au rendez-vous. Il reconnaît lui-même « ni vol ni vandalisme » dans sa permanence. Mais le 13 mai le ministre de l’intérieur Cazeneuve de passage à St-Etienne a appelé à « punir les casseurs » et « professionnels de la haine ». Arrêtés chez eux avec perquisitions de leurs logements et de celui de certains de leurs parents le jeudi 2 juin à 6 heures du matin, dans une opération qui a mobilisé une centaine de policiers, puis gardés à vue 36 heures, Martin, Nina, Jules et Yvan ont été traités comme des « terroristes ».
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