La Croix, 4 avril 2013 :
La principauté pyrénéenne a promis au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, de reconnaître le droit de faire grève d’ici à deux ans.
Les syndicats dénoncent régulièrement les conditions de travail dans le pays.
C’était il y a vingt ans : Andorre adoptait sa première constitution après plus de 700 ans d’existence. Une révolution pour cette principauté de 470 km² et de près de 80 000 habitants qui en entraîne une autre : l’article 19 de la constitution reconnaît désormais aux travailleurs « le droit de défendre leurs intérêts économiques et sociaux ». Mais ce qui semble être une évidence pour ses voisins espagnol et français reste un sujet sensible en Andorre. Le pays, qui a construit sa prospérité sur un système fiscal avantageux, continue d’être à la traîne des droits syndicaux. Contrat de travail oral, licenciement libre, toute-puissance des patrons et surtout… absence de droit de grève.