Archives de Tag: sans-papiers

À Paris, des sans-papiers sur le chantier de la grève

L’Humanité, 12 septembre 2016 :

Vingt-cinq Maliens employés par un sous-traitant du BTP ont cessé le travail mercredi. Ils exigent des papiers et leurs fiches de paie. Un grave accident a déclenché leur lutte.

Avenue de Breteuil, dans le chic 7e arrondissement parisien, à quelques kilomètres à pied de la tour Eiffel et de l’esplanade des Invalides. Au no 47, des drapeaux CGT sont suspendus sur le grillage d’un bâtiment. « Traite des êtres humains, travail dissimulé, exploitation, ça suffit ! » peut-on lire sur une banderole. En grève, vingt-cinq travailleurs maliens occupent nuit et jour, depuis mercredi matin, la cour d’entrée du chantier de l’entreprise de bâtiment sous-traitante MT Bat-Immeubles. Avec le soutien de la CGT, ils réclament un contrat de travail, des fiches de paie rétroactives et une régularisation de leur situation.

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Rassemblement contre les expulsions à Besançon

Ce jeudi 8 septembre, un nouveau rassemblement était organisé Place Pasteur à Besançon pour dénoncer les expulsions de familles réfugiées. Trois familles ont en effet été expulsées la semaine dernière par la Préfecture du Doubs, une autre fin juillet, et la Préfecture ne cache pas son intention d’expulser jusqu’à 80 familles dans les semaines qui viennent. Des chaises d’école ont été placées avec les noms des enfants scolarisés à Besançon et expulsés ou menacés d’expulsion. Cette nouvelle action était l’occasion d’appeler à la manifestation contre les expulsions le mercredi 21 septembre à 17 h 30 Place Pasteur (Besançon).

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Grève sur un chantier parisien : après un accident, la colère de travailleurs sans papiers

Libération, 8 septembre 2016 :

Selon la CGT, des ouvriers maliens reprochent à leur employeur de ne pas avoir appelé les secours, réclament leur régularisation administrative et des conditions moins dangereuses. Silence de leurs patrons.

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La semaine dernière, déjà, il y avait eu ce collègue blessé à l’œil par un débris de chantier, raconte la CGT. Mais les 25 travailleurs maliens en charge du démontage de l’ancien siège du groupe Michelin, avenue de Breteuil, dans le VIIe arrondissement de Paris, avaient tout de même continué le travail. Jusqu’à ce qu’ils décident de se mettre en grève, mercredi. La veille, l’un d’eux a été victime «d’un gros accident du travail», raconte Marilyne Poulain de l’union départementale de la CGT de Paris. «Il est tombé d’un échafaudage non adapté aux travaux en hauteur et s’est cassé le bras, avec fracture ouverte. Ses collègues ont alors voulu appeler les pompiers, mais l’employeur ne voulait pas. Ce sont donc eux qui ont finalement alerté les secours.»

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Nouveaux rendez-vous à Besançon contre les expulsions

En trois jours, ce sont trois familles bisontines qui ont été expulsées (deux vers le Kosovo et une, géorgienne, vers la République Tchèque) par la Préfecture du Doubs. Fin juillet déjà, une famille a été expulsée vers le Kosovo. Selon les propos tenus par le secrétaire général de la Préfecture du Doubs, ce sont 80 familles qui risquent d’être expulsées dans les semaines qui viennent !

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Dans la semaine du 29 août au 3 septembre, trois rassemblements, regroupant à chaque fois plus de 100 personnes, ont été organisés pour dénoncer les expulsions. D’autres actions sont prévues :
– Rassemblement le jeudi 8 septembre, 17 h 30, Place Pasteur à Besançon
– Manifestation le mercredi 21 septembre, 17 h 30, Place Pasteur à Besançon

Rassemblement contre les expulsions à Besançon

Une centaine de personnes se sont encore mobilisées ce 2 septembre devant la Préfecture de Besançon contre les expulsions. En trois jours, ce sont trois familles qui ont été expulsées deux vers le Kosovo et une, géorgienne, vers la République Tchèque. Fin juillet déjà, une famille a été expulsée vers le Kosovo. Parmi les enfants expulsés, certains sont nés en France. Il est à noter, concernant la famille Feraj, que le père et les enfants ont été expulsés alors que la maman était hospitalisée. La Préfecture avait même assuré au collectif de soutien, quelques heures avant l’expulsion, que tant que la mère était à l’hôpital la famille ne serait pas expulsée. C’était un mensonge et la mère s’est retrouvée sortante de l’hôpital sans aucune affaire et sans la moindre information officielle concernant sa famille. Concernant la famille géorgienne, la fille, âgée de 12 ans, est atteinte d’une maladie génétique, soignée par l’hôpital de Besançon, et expulsée vers la République Tchèque. Si les lois concernant le séjour des étrangers en France sont déjà barbare et inhumaine, la Préfecture du Doubs (déjà championne de France dans la réclusion d’enfants étrangers) montre un zèle particulier dans l’application de ces lois. D’autres mobilisations et manifestations sont à prévoir dans les prochains jours et deux camarades se sont mis il y a trois jours en grève de la faim pour revendiquer le retour des expulsés.

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Face aux expulsions, nouveau rassemblement à Besançon

Leonit, 6 ans, Lulzim, 9 ans, Lulzime, 13 ans, et Genita Feraj, 15 ans n’ont pas fait leur rentrée aujourd’hui à Besançon. Ces quatre enfants et leur père ont été expulsés vers le Kosovo tandis que la maman, choquée par l’intervention policière visant à appliquer l’ordre d’expulsion, a été hospitalisée. On notera qu’à aucun moment elle n’a été informée par la Préfecture que sa famille avait déjà été expulsée.

Le 31 août, c’est la famille Chkheidze, géorgienne, qui a subi une intervention policière dans l’hôtel où elle était hébergée en vue d’une expulsion, alors qu’un des enfants, atteint d’une grave maladie génétique, est suivie par l’hôpital de Besançon.

Nouveau rassemblement contre les expulsions vendredi 2 septembre à 17 h 30 devant la Préfecture de Besançon.

Manifestation des réfugiés à Paris contre le harcèlement policier

RFI, 7 août 2016 :

Face à la multiplication des campements sauvages de migrants qui se reconstituent régulièrement dans le nord de Paris, la police qui a l’ordre de les démanteler utilise depuis quelques jours des interventions précoces et des méthodes musclées. Trop musclées et trop injustes, selon les réfugiés et ceux qui leur viennent en aide. Ce samedi 6 août, ils ont crié leur colère dans la rue. Malgré l’autorisation officielle de la préfecture de manifester place de la République, à Paris, ils ont été bloqués par les CRS bien avant, dans l’avenue de Flandre.

Violences, arrestations, coups, gaz lacrymogènes. Usam, bénévole du collectif La Chapelle debout, ne mâche pas ses mots. La police fait selon lui la chasse aux exilés. « 350 personnes interpellées en 4 jours, 25 personnes hospitalisées, 5 personnes en prison. Dormir à la rue est illégal aujourd’hui en France, quand on est demandeur d’asile, quand on est sans papiers. C’est la guerre », estime-t-il.

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Plaisir : Rassemblement devant l’agence Adéquat Intérim

Le Parisien, 27 juillet 2016 :

« Nous n’avions pas d’autre solution », estime Salif Ndiaye, responsable syndical CGT. Hier matin, une cinquantaine de personnes s’est regroupée devant l’agence Adéquat Intérim, rue de la Gare, à Plaisir, pour exiger les attestations de concordance de deux travailleurs sans papiers. « Ces documents sont nécessaires à leur régularisation » explique le syndicaliste.

Les deux Sénégalais concernés sont arrivés en France en 2009. Depuis, ils ont enchaîné plusieurs contrats, en tant que manutentionnaires dans la grande distribution ou dans le bâtiment. Pour cela, ils ont fourni différents « alias », des faux noms. Aujourd’hui, pour prouver à la préfecture qu’ils ont effectivement travaillé en France, la CGT demande à l’agence d’intérim un document attestant que ces différentes identités sont en réalité une seule et même personne. Un rendez-vous téléphonique a été convenu avec le siège d’Adéquat Intérim, à Lyon (Rhône), en fin d’après-midi. Au bout de quarante minutes d’entretien, les deux travailleurs sans papiers, restés dehors, commençaient à douter. « J’espère qu’ils vont tenir parole », lâche l’un d’eux.

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Victoire pour les héroïnes du 57, boulevard de Strasbourg

L’Humanité, 1 juillet 2016 :

Après plus de deux ans de luttes, les prud’hommes ont reconnu le statut de victimes à ces travailleuses du quartier Château d’Eau, à Paris.

Épilogue heureux, triomphe flamboyant et immense soulagement pour les anciennes coiffeuses et manucures du quartier Château d’Eau situé dans le 10e arrondissement de Paris, fief de la beauté afro. Seize travailleuses, surexploitées par des gérants d’un salon de beauté du 57, boulevard de Strasbourg, ont obtenu gain de cause auprès des prud’hommes, mercredi. Le tribunal a reconnu leur statut de victimes et le travail clandestin imposé pendant des années par leur « patron » véreux. La liste des revendications qui ont abouti, rapportée par la CGT, parle d’elle-même. Les travailleuses vont toucher des arriérés de salaire calculés sur la base du Smic, le paiement de congés payés en fonction des heures supplémentaires (certaines travaillaient 80 heures par semaine). Cerise sur le gâteau, elles vont percevoir des indemnités forfaitaires égales à six mois de salaire et cinq cents euros de dommages-intérêts pour préjudice moral. Pour rappel des faits, ces travailleuses sans papiers avaient fait grève pendant des mois en 2014, avec le soutien indéfectible de la CGT, des élus et des militants du Front de gauche. Elles avaient alors signé un contrat de travail pour 35 heures par semaine et reçu des fiches de paie. Une liquidation judiciaire de l’établissement par le gérant, en juillet de la même année, avait relancé la mobilisation des travailleuses. Elles voient enfin le bout du tunnel.

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Majore de promotion d’un lycée de Dallas : «Je suis un des onze millions de sans-papiers qui vivent dans l’ombre aux États-Unis»

Slate,11 juin 2016 :

Lors de la cérémonie de remise de diplôme d’un lycée texan, une élève a révélé qu’elle vivait illégalement aux États-Unis.

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Le discours de Larissa Martinez, première de sa promotion dans un lycée de Dallas au Texas, se termine par une phrase pleine d’un enthousiasme typiquement américain: «Ils m’ont dit que je ne pourrais pas y arriver. Mais j’ai réussi.»

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