Archives quotidiennes : 15/02/2013

La FSU et Solidaires s’associent à la mobilisation du 5 mars contre l’accord sur l’emploi

La FSU a fait savoir jeudi, lors de son 7e congrès national à Poitiers, qu’elle s’associerait à la journée de mobilisation du 5 mars organisée par la CGT et FO contre le projet de loi sur la « sécurisation de l’emploi », l’union syndicale Solidaires indiquant qu’elle ferait de même.

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« Le 5 mars, nous serons ensemble dans cette bataille contre cet accord », a indiqué la secrétaire générale de la FSU Bernadette Groison, s’adressant au futur chef de file de la CGT, Thierry Lepaon, venu intervenir devant les congressistes. Quelques minutes avant, ce dernier avait appelé les adhérents de la FSU, principale fédération de l’Education et seconde force de la fonction publique d’Etat, à être « au coude à coude » avec la CGT pour protester contre l’accord sur l’emploi , un accord « en trompe l’oeil » qui « sécurise juridiquement les employeurs et flexibilise au maximum les salariés ».

D’une manière générale, il a dit « constater le retard pris par la politique pour trouver des voix de sortie de crise. Depuis plus de 5 ans, depuis l’été 2007, nous ne pouvons noter aucune action d’envergure, au contraire: les politiques d’austérité on aggravé la crise », a-t-il ajouté. « Seule l’intervention massive des salariés et de leurs syndicats peut permettre de changer la donne, de modifier le rapport de force en faveur du travail », a-t-il poursuivi, soulignant que « c’est dans ce cadre que depuis 2009, la CGT et la FSU ont choisi d’approfondir leurs relations ».

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Fin de la grève à l’usine Bosch d’Onet-le-Château

AFP, 15 février 2013 :

Les salariés de l’usine d’équipement automobile Bosch d’Onet-le-Château (Aveyron) ont levé vendredi après-midi la grève illimitée déclenchée jeudi, estimant avoir obtenu des garanties sur l’avenir du site jusqu’en 2018, avec la promesse de la direction d’investir dans une nouvelle chaîne, a-t-on appris auprès des parties.

La direction de l’usine, qui emploie plus de 1.500 salariés, avait déclenché la colère des syndicats Sud et CGT en subordonnant la poursuite de l’activité au-delà de 2015 et l’investissement dans un nouveau type d’injecteur « 2.18 » à d’importantes économies et à une flexibilité du travail accrue.

La direction a parlé de 117 suppressions d’emplois et demandé un gel des salaires pendant deux ans, des suppressions de RTT et d’une division par deux de la prime d’intéressement, indiquait la CGT jeudi.

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« Si je déclare mon accident du travail, je perds 250 euros ! »

Spie Batignolles, poids lourd du BTP français, se vante d’avoir mis en place avant tout le monde une politique de « zéro accident du travail ». Ses chantiers affichent des taux deux fois inférieurs à la moyenne du secteur. En fait, tout est fait pour inciter les salariés accidentés à garder le silence.

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C’est le genre de publicité dont Spie Batignolles se serait volontiers passé. Le 4 février, un ancien salarié du groupe a porté plainte devant les prud’hommes de Boulogne-Billancourt. Son avocat accuse ce poids lourd du BTP (2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 8300 salariés) d’avoir mis sur pied un véritable « système » de dissimulation des accidents du travail. L’histoire est aussi simple que brutale. Embauché comme coffreur dans une filiale du groupe en novembre 2010, le salarié est déclaré inapte par la médecine du travail moins d’un an après. Motif ? Une dégénérescence des tendons au coude droit. En mars 2012, il finit par être mis à la porte de l’entreprise, après avoir refusé un nouveau poste à 200 kilomètres de son domicile. Selon son avocat, la principale faute du coffreur aura été de déclarer à la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) sa maladie professionnelle…

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Harcèlement. Carrefour condamné à 15000 euros après la tentative de suicide d’une salariée

Martine avait tenté de mettre fin à ses jours en juin 2010. Le conseil des prud’hommes de Moulins a reconnu que cette caissière avait été l’objet de harcèlement moral de la part de son employeur.

 Le conseil de prud'hommes a reconnu que Carrefour avait exercé un harcèlement moral envers la caissière.

Le conseil de prud’hommes a reconnu que Carrefour avait exercé un harcèlement moral envers la caissière.

Carrefour a été condamnée vendredi à verser 15.000 euros de dommages et intérêts pour harcèlement moral envers Martine, une salariée qui avait tenté de se suicider dans son hypermarché de Moulins. Le conseil des prud’hommes de l’Allier a estimé dans son jugement « qu’existait au sein du magasin au moment des faits, des relations tendues et conflictuelles avec la direction ».

Le tribunal a aussi fait état de lettres reçues par la salariée, représentante CGT, lui demandant de ne pas discuter avec ses collègues après avoir pointé, sans quoi elle serait sanctionnée. « Elle est la seule à avoir fait l’objet d’une remarque de ce type », remarque le tribunal.

« C’est à la suite de cette réception de cette lettre et d’un nouvel entretien avec (sa supérieure) que la salariée tentera de mettre fin à ses jours » le 14 juin 2010, en prenant des médicaments dans les toilettes du magasin. Ajoutant qu’il « n’est pas démontré qu’elle ait eu des soucis d’ordre personnel susceptible d’avoir influé sur son geste malheureux », et s’appuyant sur « la reconnaissance par la caisse primaire d’assurance maladie du caractère professionnel de la tentative de suicide », le tribunal juge que l’attitude de la responsable de caisse et du directeur était « incontestablement de nature (…) à constituer une dégradation des conditions de travail » de la salariée.

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Les associations de chômeurs ont rendez-vous avec Pôle emploi le 15 mars

PARIS, 15 fév 2013 – Une réunion entre Pôle emploi et les associations de chômeurs se tiendra le 15 mars en présence du ministre du Travail, Michel Sapin, a-t-on appris vendredi auprès du MNCP (chômeurs et précaires), du ministère et de Pôle emploi.

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Après la dramatique immolation par le feu d’un demandeur d’emploi, mercredi à Nantes, le MNCP avait réclamé d’être reçu par le ministre en occupant jeudi quelques heures une agence Pôle emploi parisienne pour rendre hommage au chômeur mort et soutenir tous les chômeurs touchant des allocations « insuffisantes pour vivre » ou en butte à des « règles d’indemnisation trop complexes« .

« Quand on parle de viande de cheval, on est reçu le lendemain, quand un chômeur meurt, il faut attendre« , constatait vendredi Virginie Gorson-Tanguy, du MNCP, devant le siège de Pôle emploi où une trentaine de militants du Mouvement national des chômeurs et précaires, de la CGT chômeurs, de l’Apeis et de Recours-radiation s’étaient réunis à la mi-journée.

Pour Rose Celavi, le Recours-radiation, la rétroactivité des radiations administratives des listes de Pôle emploi, abolie depuis le 1er janvier, « n’est qu’un épiphénomène« , « beaucoup de radiations » résultant, selon elle, « de dysfonctionnements du système informatique de Pôle emploi« .

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Chômeur immolé à Nantes : le cri d’alarme des associations

Après le suicide d’un chômeur en fin de droits, plusieurs associations se rassemblent ce vendredi devant le siège de Pôle Emploi à Paris. Le ministre du Travail, Michel Sapin, doit les recevoir le 15 mars prochain.

Un homme prend part à un rassemblement, le 14 février 2013, à Nantes, pour rendre hommage au chômeur qui s'est immolé la veille.

Un homme prend part à un rassemblement, le 14 février 2013, à Nantes, pour rendre hommage au chômeur qui s’est immolé la veille.

Le drame qui s’est produit à Nantes ce mercredi a suscité de nombreuses réactions au sein des associations de chômeurs et précaires. Pour se faire entendre, elles multiplient les opérations coups de poing depuis deux jours. Après avoir occupé des agences Pôle Emploi à Paris, Nantes et Clermont-Ferrand, plusieurs collectifs se rassemblent aujourd’hui devant le siège de Pôle Emploi dans le XXe arrondissement, en souvenir du chômeur de Nantes qui s’est immolé.

Derrière ce drame, les associations soulèvent le problème de l’accompagnement des chômeurs et d’un système d’indemnisation complexe, régi par des règles «abusives». Dans un communiqué, le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) demande un «arrêt des radiations illégales et abusives, la simplification du système d’indemnisation et l’augmentation urgente et significative de 250 euros des minima sociaux (RSA et ASS)».

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Un autre chômeur en fin de droits tente de se suicider par le feu.

 Un homme de 49 ans se présentant comme un chômeur en fin de droits a été hospitalisé, vendredi 15 février, après avoir tenté de se suicider en mettant le feu à ses vêtements en pleine rue à Saint-Ouen, dans la Seine-Saint-Denis. Victime de brûlures aux premier et deuxième degrés, il a été transporté à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, mais ses jours ne sont pas en danger, selon un responsable de la préfecture.

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Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme se serait aspergé d’essence vendredi en fin de matinée près de son domicile, avant de s’enflammer à proximité d’une école primaire. Des passants ont appelé les secours, qui sont rapidement intervenus pour éteindre le feu et le prendre en charge. « Il a expliqué son geste par sa situation » de chômeur en fin de droits, une information non confirmée par le Pôle emploi. L’homme touchait en revanche l’allocation spécifique de solidarité, et « vivotait » après avoir fait de nombreux stages et contrats courts dans la vente. Veuf depuis 2009, il vivait seul depuis plusieurs années à Saint-Ouen.

Ce drame survient deux jours après la mort d’un chômeur en fin de droits, qui s’était suicidé de la même manière devant une antenne du Pôle emploi.  L’homme de 43 ans avait prévenu plusieurs médias locaux de son intention de se suicider pour protester contre le rejet de son dossier alors qu’il estimait avoir travaillé suffisamment d’heures. François Hollande avait exprimé après ce drame « une émotion toute particulière », tout en écartant toute responsabilité du service public de l’emploi.

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Les travailleurs d’ArcelorMittal seront en masse à la manifestation du 21 février

Belga, 15 février 2013 :

Les travailleurs d’ArcelorMittal Liège devraient faire grève durant 24 heures, la semaine prochaine, et participer à la manifestation en front commun syndical pour le pouvoir d’achat, le 21 février.

Ils devraient entamer la grève le mercredi 20 février à 22H, afin d’assister en masse à la manifestation en front commun syndical, organisée le lendemain à Bruxelles «pour le pouvoir d’achat, contre le gel des salaires, pour le maintien intégral de l’index et pour une fiscalité plus juste et plus progressive».

Par ailleurs, un conseil d’entreprise extraordinaire aura lieu lundi, à 10H00 au Centre Acier de Flémalle, pour entamer la procédure Renault.

ACI Villeurbanne : la grève continue, les salariés bloquent les camions

La lutte s’intensifie pour les 300 salariés d’ACI Villeurbanne, filiale de Renault qui fabrique des châssis. Depuis plusieurs semaines, le mardi était devenu jour de grève, et les employés « coupaient les manettes » en signe de protestation contre l’accord de compétitivité. Désormais, les employés ne bloquent plus la production, mais les camions. Cette opération « usine morte » a été menée mardi de 2 heures du matin à 18 heures, et sera reconduite la semaine prochaine. « Les salariés sont tous très mobilisés », indique le délégué syndical Lakdar Charef.

« Renault n’est plus endetté »

L’accord de compétitivité, proposé par le constructeur au losange, prévoit la mobilité obligatoire pour les employés, la suppression de 8 jours de RTT, l’augmentation du temps de travail, le gèle des salaires et la suppression de 10 min de pause par jour. En échange, l’entreprise s’engage à ne pas fermer de site jusqu’en 2016. « C’est inadmissible, s’insurge Lakdar Charef. D’autant plus que Renault a de l’argent en caisse. Il a fait 1,7 milliard de bénéfices, et il n’est plus endetté. »

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« Conti » : une victoire, mais une usine vide

TEMOIGNAGE – Victoire symbolique pour Xavier Mathieu qui, comme 21 salariés, voit son licenciement annulé.

Xavier Mathieu, délégué CGT de l'usine Continental de Clairoix, dans l'Oise.

Xavier Mathieu, délégué CGT de l’usine Continental de Clairoix, dans l’Oise.

« Je suis heureux aujourd’hui, même si j’ai mal. » Xavier Mathieu a témoigné sur Europe 1 vendredi matin de sa victoire au goût amer après la décision, jeudi, du tribunal administratif d’Amiens. Celui-ci a annulé le licenciement de 22 salariés protégés de l’usine Continental de Claroix, dans l’Oise. Problème : l’usine a fermé en 2009 et cette victoire n’est donc que symbolique.

« Vous gagnez mais l’usine est vide ».« J’ai appelé mon directeur tout à l’heure pour lui dire qu’à partir de demain, j’aimerais bien pouvoir retravailler sur ma machine », glisse Xavier Mathieu, ancien délégué CGT de l’usine devenu le charismatique leader des « Conti ». A cette « boutade », le directeur en répond par une autre, poursuit Xavier Mathieu : « Il faut d’abord qu’on retrouve votre machine, on ne sait pas où elle a été envoyée. » Et c’est bien ce que dénonce l’ancien syndicaliste du site de Clairoix : « Bien sûr que ma machine a été envoyée je ne sais pas où pour produire ! (…) Quatre ans après, vous gagnez mais l’usine est vide, les machines sont en Roumanie, au Brésil ou en République tchèque. »

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