La Dépêche, 13 juin 2016 :
Pour la quatorzième fois depuis plusieurs mois, les sept syndicats contestataires appellent à une manifestation, demain, à Toulouse. Sur fond d’Euro 2016. Programme.
La grande fête du football a commencé avec l’Euro 2016, mais pas une once «d’essoufflement de la mobilisation» des anti-loi Travail ne s’est fait jour depuis la treizième manifestation, assure l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl.
Demain, 14 juin, journée nationale de mobilisation à laquelle une délégation toulousaine doit participer à Paris, les sept syndicats contestataires donnent rendez-vous à partir de 10 h 30 au métro Saint-Cyprien à Toulouse.
Ce nouveau point d’orgue de la contestation à la loi El Kohmri commence, localement aujourd’hui à Tisséo, l’exploitant du réseau de bus toulousain où la CGT a promis une «journée sans bus» et un blocage dès ce matin. Une action qui risque de fortement perturber l’acheminement des spectateurs du premier match de l’Euro à Toulouse, Espagne/République tchèque prévu à 15 heures au Stadium.
Barrages filtrants à prévoir
Dès ce matin, le collectif Nuit debout pourrait prendre part à la mobilisation en organisant des actions «surprise», sur le modèle des barrages filtrants. «ça continue avec des blocages dans les entreprises, ce qu’on appelle des actions de parrainage, explique le secrétaire général de l’UD CGT 31 Cédric Caubère. La question n’est pas celle de l’essoufflement, mais celle du retrait de la loi Travail. J’ai entendu dire, vendredi dernier, que Myriam El Kohmri était d’accord pour rencontrer Philippe Martinez (secrétaire de la CGT), c’est la preuve que le mouvement est loin de s’épuiser.»
Les syndicats prédisent d’ores et déjà un mois de juin sportif. Avec le 20 juin, un meeting en présence des organisations syndicales étrangères (prévu aujourd’hui à midi devant le Monument aux morts, il a finalement été repoussé). Le 23 juin, l’intersyndicale appelle à «interpeller les parlementaires, à manifester et faire grève». Enfin, le 28 juin, ils s’apprêtent à remettre dans les préfectures de France les votations citoyennes. De quoi donner du fil à retordre aux forces de l’ordre déjà sur les dents avec l’Euro.