La Nouvelle République, 5 février 2016 :
Comme dans de nombreuses villes de France, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant le palais de justice de Niort, hier soir, pour manifester leur solidarité avec les syndicalistes de Goodyear. Un rassemblement à l’appel de la CGT et de FO pour dénoncer la condamnation, en janvier, à neuf mois de prison ferme de huit ex-salariés de l’entreprise d’Amiens-Nord, menacée de fermeture, pour avoir retenu durant trente heures deux cadres de Goodyear.
« Nos camarades n’ont pas été condamnés par le fait du hasard, pointe Michel Ferré, membre du secrétariat de l’UD-CGT. Il s’agit bien d’une justice de classe, le procureur de la République a poursuivi au nom de la Chancellerie. » Poursuivant : « Qu’ont-ils fait, au juste, nos camarades ? Il n’y avait aucune violence. On ne calera pas sur le sujet, la procédure d’appel est en cours ». A son tour Jocelyne Baussant, secrétaire générale de l’union départementale Force ouvrière, a fustigé la « répression syndicale », voire la « syndicalophobie » : « Ce gouvernement organise non seulement la répression mais aussi l’intégration des organisations syndicales pour les empêcher de jouer leur rôle, mais qu’elles soient le relais de leur politique », a-t-elle déclaré. Réclamant « la relaxe pour les salariés de Goodyear et tout autre militant mis en cause ».« Supprimer un emploi, n’est-ce pas une forme de violence condamnable ? »