La Dépêche de Kabylie, 18 août 2013 :
Le débrayage illimité observé, depuis mercredi dernier, par les travailleurs de la poste à l’échelle national a atteint un taux de suivi de plus de 85% au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou.
C’est du moins ce que nous confirmait, hier, un membre du syndicat national autonome des postiers (Snap) au niveau de la wilaya. D’après lui, ce taux est appelé à s’élargir de plus en plus. C’est d’ailleurs, affirmait-il, ce qui a été constaté depuis l’appel à la grève illimitée fait par le Snap.
La grève des postiers au niveau national en est, aujourd’hui, à sa cinquième journée. Une action qui se veut une façon pour les postiers en grève de remettre sur le tapis la plate forme de revendication déjà soulevée auprès de la tutelle, lors d’actions similaires observées il y a quelques mois déjà. Des actions suite, auxquelles, des promesses ont été formulées par le ministère des Postes et des Télécommunications. Mais à ce jour, signalera le même représentant du Snap, « aucune suite n’a été donnée aux revendications des postiers. Et les promesses de se pencher sur leurs doléances n’étaient en réalité que de la poudre aux yeux ».
Ce que réclament les postiers
Pour une meilleure approche de cette grève qui n’a pas manqué de paralyser le secteur, il est utile d’énumérer les sept exigences des postiers, en tête desquelles viennent le versement des 30% d’augmentation des salaires avec effet rétroactif (du 1er janvier 2008 jusqu’au 1er juillet 2011), l’application de la nouvelle grille des salaires conformément aux engagements du ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l’information, ainsi que le versement de la prime de rendement pour l’année 2012. Parmi les revendications du syndicat, figure aussi l’ouverture d’une enquête « urgente » sur la gestion des œuvres sociales et des ressources humaines. À coté de cette revendication, figure également le souhait que le ministre des Télécoms, M. Moussa Benhamadi, « tienne sa promesse faite il y a quelques mois. » En effet, selon les grévistes, « un accord avait pourtant été scellé entre le syndicat de l’entreprise et la direction générale pour une augmentation des salaires effective à partir de juillet 2013. » Mais les discussions semblent buter sur l’effet rétroactif à 2008, que les dirigeants d’Algérie Poste jugent coûteux pour l’équilibre financier de l’entreprise.