Le Matin, 6 août 2013, Extraits :
La tension est à nouveau montée d’un cran à Sidi Bouzid, dans le centre du pays. Berceau de la révolution tunisienne, où le vendeur ambulant Mohammed Bouazizi s’était immolé par le feu, déclenchant le soulèvement qui a provoqué la chute de Ben Ali. La police a tiré en l’air et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda.
Selon des témoins, qui se sont confiés à l’AFP, les forces de l’ordre sont intervenues au moment où des protestataires tentaient d’empêcher le gouverneur d’entrer dans la mairie. L’opposition laïque a en effet appelé à un mouvement de désobéissance civile et d’occupation des bâtiments publics pour obtenir la démission du gouvernement.
Les tensions sont particulièrement vives en Tunisie depuis la mort de l’opposant Mohamed Brahim, tué par balles devant chez lui par des individus qui circulaient en moto, alors qu’il descendait de voiture. Six mois après le meurtre de l’emblématique opposant Chokri Belaid, le pays est à nouveau secoué depuis plusieurs jours par une vague de manifestations, à Tunis, où l’on réclame la démission du gouvernement, mis en cause dans cet assassinat, ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC)