Palestine : « Ils nous traient comme des criminels »

En Cisjordanie, la grève des enseignants continue malgré les intimidations de l’Autorité Palestinienne et le refus des instances syndicales de soutenir la grève. Commencée le 10 février, la grève vise à obtenir une augmentation de salaire. Le salaire moyen d’un enseignant en Palestine est de 3,000 shekels (NIS) par mois, soit 766,70 dollars, alors que l’on estime à 1333 dollars le revenu nécessaire mensuel moyen pour vivre pour une famille en Palestine.

Jamal, professeur de sport dans un village près de Naplouse, explique dans la presse qu’il a trois enfants étudiants qui doivent quotidiennement faire le voyage du village à l’université, et que cette seule dépense prend déjà presque tout son salaire.

Après une première manifestation le 16 février à Ramallah qui avait rassemblé 20.000 enseignants, une manifestation le 23 a mobilisé entre 10.000 et 15.000 enseignants dans la capitale de l’Autorité Palestinienne. Cette fois par contre, les autorités ont mis en place des barrages et contrôles policiers pour empêcher des bus d’arriver à Ramallah. Des conducteurs de bus ont été condamnés à des amendes de 3000 shekels pour avoir conduit des manifestants. Des enseignants se sont vus confisquer leurs pièces d’identité, et beaucoup se sont vus interdire l’accès à Ramallah. Comme l’a déclaré Ayed Al Azzeh, institutrice à Bethléem : « Nous sommes traités comme des criminels ».

Quoiqu’il en soit, malgré les intimidations et la répression, la lutte continue. Ce qui était une grève pour les salaires est désormais aussi une grève pour les libertés fondamentales comme le droit de grève et de manifester.

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