Une quarantaine de migrants africains, dont de nombreux mineurs isolés, dorment depuis deux mois dans un jardin de la ville de Lille. Dans l’indifférence générale, le groupe fait face à des conditions de vie hallucinantes…
Un, deux, trois quatre couches, rien n’y fait. Mamadi Souaré, « 16 ans et demi », grelotte. « Le froid et la pluie, c’est pire que tout. Je suis asthmatique… » Lui qui vient de Guinée pour échapper à un beau-père hargneux en est réduit à fixer ses chaussures trouées. À bout de souffle… Deux mois que la situation dure. Sans émouvoir, ou si peu, qui que ce soit. Le jardin des Olieux, au cœur du quartier de Moulins à Lille, est devenu une base arrière pour une quarantaine de migrants africains. Depuis que la petite église baptiste de la rue de Douai leur a fermé ses portes, ils n’ont trouvé que ce seul refuge. Quatre au départ, dix fois plus ce mercredi à dormir à la belle étoile, nuages compris.
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