Archives quotidiennes : 16/08/2015

Munich : pas de racistes dans les bus !

Mercredi 12 août vers 20 heures, Bayram Yildiz, munichois de 30 ans d’origine turque, prend le bus à Munich. Un homme d’une soixantaine d’années se met à l’agresser verbalement avec des insultes racistes, comme « j’ai été bourreau à Dachau, je me souviens de ton visage et je finirai par t’avoir » ou « retourne d’où-tu viens ».

Si Bayram ne sait pas comment réagir face à l’agression xénophobe, c’est par contre une bonne partie des passagers qui se lèvent pour faire taire le raciste. Une femme en particulier ordonne au raciste d’arrêter de dire de telles conneries. Ensuite, c’est le conducteur du bus qui intervient et qui menace le raciste d’appeler la police s’il ne descend pas tout de suite. Et, sous les applaudissement de tous les passagers, le raciste quitte le bus. Dans la presse, le conducteur dit modestement « il était évident que je devais intervenir ».

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Afrique du Sud: le massacre de Marikana, trois ans après

PressAfrik, 16 août 2015 :

Trois ans après le drame de Marikana, deux plaintes viennent d’être lancées contre le gouvernement sud-africain. Les familles de 37 mineurs morts en 2012 ont porté plainte au civil contre le ministre de la Police. Elles demandent une compensation financière pour le traumatisme qu’elles ont subi, et pour la perte d’un soutien financier souvent essentiel à la vie de leur foyer.

Le ministre de la Police a estimé que cette plainte était légitime et nécessaire pour clore le deuil des familles. Une autre procédure a été lancée dans la foulée par plus de 300 mineurs, arrêtés ou blessés par la police au cours de la grève de 2012. Ils attaquent en justice la présidence, le ministre de la Police et le parquet sud-africain. Les plaignants demandent des compensations s’élevant au total à plus de 140 millions d’euros.

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Paris : les migrants manifestent après la garde à vue de trois soutiens et d’un réfugié

Les Inrock, 16 août 2015 :

Trois membres du collectif “La Chapelle en lutte” et un réfugié ont été libérés ce 15 août après 48 heures de garde à vue. Ils ont été déférés. En réaction, les migrants qui occupent le lycée Budé (XIXe) à Paris ont manifesté pour leurs droits et contre la répression policière. Reportage.

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Après quinze jours d’occupation par les migrants, le lycée Budé, situé au 7 rue Jean Quarré, dans le XIXe arrondissement de Paris, a tout d’une “Maison des réfugiés”, comme le souhaitaient leurs soutiens, organisés dans le collectif “La Chapelle en lutte”. Sur sa façade, un street artist a dessiné un migrant afghan en perpétuelle transhumance. “Refugees are survivors” (les réfugiés sont des survivants), peut-on lire au-dessus de lui. De l’autre côté de la cour, un tag semble lui répondre : “Refugees struggle” (les réfugiés luttent). C’est effectivement le cas ce 15 août.

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La grève se poursuit à N’Gaous Conserves

El Watan, 15 août 2015 :

Le bras de fer engagé entre les travailleurs de N’gaous conserves SPA (ex-Enajuc) et leur direction risque de s’engager dans une voie de pourrissement.

Les 800 travailleurs sont entrés en grève le 8 août. Mercredi dernier, la direction, représentée par le président du conseil d’administration, a pris langue avec les grévistes. Sauf que la réunion a été interrompue au bout de 40 minutes suite à une mésentente autour de la revendication principale des protestataires, à savoir la révision des salaires de base, nous confie Salah Bourzam, secrétaire général du syndicat d’entreprise. «Le salaire de base des ouvriers est fixé à 14 200 DA et celui des cadres à 21 000 DA. Nous avons demandé qu’ils soient augmentés de 45%, alors que la direction refuse d’aller au-delà de 15%.

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Afrique du Sud: préavis de grève illimitée dans une mine de nickel

AFP, 15 août 2015 :

Le puissant syndicat sud-africain des mineurs NUM a lancé samedi un appel à la grève illimitée à partir de dimanche soir dans la mine de nickel de Nkomati (est), détenue conjointement par les groupes russe Norilsk et sud-africain African Rainbow Minerals.

La grève va commencer dimanche 16 août à partir de 19h00 (17h00 GMT) et continuera indéfiniment jusqu’à ce que les revendications de NUM soient prises en compte, déclare dans un communiqué William Makgabo Mabapa, secrétaire général adjoint du syndicat et leader des négociations à la mine de Nkomati.

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Deauville : les salariés du casino en grève

France 3 Basse-Normandie, 15 août 2015 :

Les salariés du groupe Barrière à Deauville se sont rassemblés en piquet de grève devant l’entrée du casino de Deauville ce samedi à 15h pour la deuxième semaine consécutive. Les syndicats dénoncent des conditions de travail qui se détériorent et réclament de véritables négociations.

Une manifestation à Deauville, c’est suffisamment rare pour être en quelque sorte l’attraction du jour. A l’appel de Force Ouvrière et de l’UNSA, les employés du groupe Barrière étaient appelés à la grève ce samedi de 15 h à 20 h pour protester contre la détérioration des conditions de travail depuis un an et le non-paiement des heures supplémentaires.

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Les néo-nazis chassés de Liverpool

Samedi 15 août, les néo-nazis de la « National Action » avaient prévu une « marche de l’homme blanc » à Liverpool, marche raciste qui promettait d’être un des plus grands rassemblements de l’extrême-droite néo-fasciste en Grande-Bretagne, avec des délégations de France, d’Allemagne et de Russie. Avant la marche, la National Action avait même envoyé une lettre de menace au maire de Liverpool indiquant que si la marche raciste n’avait pas lieu, il y aurait des émeutes qui mettront « la ville en flamme » en particulier dans les quartiers « ethniquement enrichis ».

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La population de Liverpool, ville ouvrière, n’entendait pas laisser les néo-nazis marcher tranquillement dans les rues. Avant même le début de la marche raciste, des néo-nazis ont été pris à partie dans la gare et n’ont dû leur salut qu’à la présence policière. En tout, 150 personnes ont participé à la marche néo-nazie, marche qui a pu commencé mais a du se terminer vite face à la mobilisation et à la colère de la population de Liverpool. Les contre-manifestants scandaient des slogans comme « Nazis scums out of our streets » (« Ordures nazies hors de nos rues »), jetaient des bananes sur les racistes, et ont empêché la marche.

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