La Libre Belgique, 17 janvier 2015 :
L’Australie s’est dite inquiète vendredi de la situation dans un de ses camps de rétention en Papouasie-Nouvelle-Guinée où des demandeurs d’asile – venant majoritairement d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan – désespérés auraient avalé des lames de rasoir et de la lessive, selon une association.
L’Australie envoie les demandeurs d’asile qui arrivent par bateau dans des camps de rétention en Papouasie-Nouvelle-Guinée et sur l’île de Nauru dans le Pacifique. Même si leur demande d’asile est considérée comme légitime après instruction de leur dossier, Canberra ne les autorise pas à s’installer en Australie.
Plus de 400 réfugiés placés dans le camp de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, se sont mis en grève de la faim pour protester contre leur détention et leurs conditions de vie, ont fait savoir des défenseurs des droits de l’homme.
Sur une île du Pacifique
« Je crois que la situation est très grave », a dit le ministre australien de l’Immigration, Peter Dutton, à la presse. « Je suis inquiet des événements qui se sont produits au cours des dernières 24 heures », a-t-il ajouté, se refusant à apporter des précisions sur les faits en question.
D’après le militant des droits de l’homme Ian Rintoul, d’une association d’aide aux réfugiés, jusqu’à quarante hommes se sont cousu les lèvres, trois ont avalé des lames de rasoir et quatre ont absorbé de la lessive. La télévision publique ABC a dit être en possession d’une vidéo tournée au sein du camp montrant deux hommes sur un brancard en train d’être emmenés après avoir apparemment avalé de la lessive.
L’Australie mène une politique d’immigration très restrictive dans le but de décourager le trafic des passeurs qui profitent d’immigrants venant pour l’essentiel d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan. Ces immigrants risquent souvent leur vie lors de voyages en mer périlleux. Un millier d’hommes étaient détenus sur l’île de Manus fin décembre. Ni femmes ni enfants n’habitent dans le camp de rétention. A Nauru, les demandeurs d’asile sont près de 900, dont 164 femmes et 135 enfants.
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