Blocage et grève à l’usine Sealynx de Charleval

AFP, 5 avril 2011 :

Les syndicats du sous-traitant automobile Sealynx de Charleval (Eure), qui craignent la suppression de 300 à 520 emplois, ont bloqué lundi le site et appelé à une grève illimitée, a-t-on appris de source syndicale.

Ce mouvement fait suite au dépôt le 24 mars de cinq offres de reprise pour ce site spécialisé dans les joints d’étanchéité, en redressement judicaire depuis quatre mois.

Déposées par cinq groupes du secteur automobile, dont les noms n’ont pas été révélés par la direction, ces offres prévoient le maintien de 200 à 420 salariés, selon les cas, sur un total de 720.

Les syndicats avaient immédiatement exigé, dans un courrier à ses principaux clients, Renault et PSA, un engagement à maintenir leurs commandes et à financer les indemnités supra-légales pour les salariés qui devront partir. Faute de réponse, la CGT, la CFE/CGC et le syndicat autonome ont bloqué lundi matin les portes en appelant le personnel à la grève illimitée.

Le tribunal de commerce de Nanterre, qui a placé Sealynx en redressement judiciaire le 7 décembre, doit se prononcer courant avril sur le contenu des offres, selon la direction de l’usine.

Selon les syndicats, les difficultés de Sealynx viennent de promesses non-tenues par Renault et PSA qui s’étaient engagés en 2007, au moment de la reprise de Sealynx par ses cadres, à augmenter leurs commandes. Le chiffre d’affaires qui s’est élevé à 108 millions d’euros en 2007 est tombé à environ 55 millions en 2010.

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