Chez Sarbec Cosmétics à Neuville-en-Ferrain, les grévistes maintiennent la pression

La Voix du Nord, 27 février 2015 :

Cinquième jour de grève chez le fabricant de la marque Corine de Farme et toujours pas d’avancées dans les négociations entre l’intersyndicale et la direction. Cette dernière refuse toujours les revendications des syndicalistes : 900 € de prime et une revalorisation du salaire de 5 %. Le PDG Éric Jacquemet et son beau-père Patrick Van Den Schrieck ne se sont toujours pas assis à la table des négociations.

Alors qu’en ce vendredi, les grévistes, principalement du secteur production, entament leur cinquième jour de grève, ils déplorent toujours l’absence du PDG Éric Jacquemet et de son beau-père Patrick Van Den Schrieck, son prédécesseur, à la table des négociations. Pourtant, ça coince toujours du côté des revendications.

Pour rappel, l’intersyndicale a provoqué ce mouvement de contestation à la suite des négociations annuelles obligatoires (NAO) lors desquelles les salariés se sont vus refuser une prime de 900 € qu’ils avaient perçue l’année dernière et une augmentation de 5 % des salaires pour le collège ouvriers et agents de maîtrise. Une demande qui avait été formulée pour remédier au manque de pouvoir d’achat et à la suite des bons résultats du groupe qui vient d’ailleurs de racheter un nouveau site à Tourcoing. Leurs revendications leur semblent légitimes compte tenu des salaires. Pour exemple, après vingt-huit ans d’ancienneté, le salaire se monte à 1 300 €.

Les syndicats ont également pointé le manque d’avantages comme les chèques déjeuner, un treizième mois… Quand la direction estime, elle, que dans un contexte économique concurrentiel, le 0,6 % d’augmentation accordé, est raisonnable. En désaccord, le ton est donc rapidement monté et lundi, les syndicats ont décidé de faire grève.

Deux médiateurs : un pour le patronat, un pour le syndicat

Et depuis, le bras de fer s’est engagé entre eux et la direction. Jeudi, après une énième réunion, la direction ne proposait notamment qu’une augmentation générale de 360 €… par an. Ne lâchant rien sur la prime de 900 € demandée par les syndicats. « Et là, la direction vient de mandater un médiateur extérieur pour négocier avec nous, peste Sylvie Duquesnoy, déléguée FO, qui vient d’une organisation patronale. » Du coup, le syndicat majoritaire CFDT vient d’envoyer son médiateur, le président du syndicat régional chimie-énergie. « Mon rôle, explique Daniel Leclercq, c’est d’établir un dialogue. Chez Sarbec, au niveau du dialogue social, c’est le Moyen Âge. »

Depuis le début du mouvement, la production est bloquée. Sarbec Cosmétics fabrique également des produits pour les marques de grands groupes de distribution comme Auchan, Carrefour, Lidl ou bien encore Leader Price.

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