La petite commune de Crillon, dans l’Oise, est la première à renoncer à appliquer la semaine de quatre jours et demi face à la mobilisation des parents d’élèves.
S’agit-il d’un cas isolé ou de la première d’une longue liste ? La petite commune de Crillon dans l’Oise, 440 habitants, a décidé le 16 septembre dernier de renoncer à la réforme des rythmes scolaires pour cette année, a révélé le quotidien régional le Courrier Picard le samedi 5 octobre.
La semaine de quatre jours et demi n’aura tenu qu’une quinzaine de jours face à la mobilisation des parents d’élèves. Ces derniers dénoncent une application « sans concertation » de cette réforme dans ce regroupement scolaire de quatre communes, et pointent du doigt « des problèmes de sécurité ».
Des problèmes d’organisation
Pour encadrer les activités périscolaires, « ils étaient seulement trois accompagnateurs pour escorter une cinquantaine d’enfants jusqu’à la salle des fêtes de Crillon, a expliqué une mère d’élève à nos confrères. Les animateurs du périscolaire, nous ne les connaissions pas. On ne sait pas s’ils étaient diplômés. Ils n’avaient même pas le numéro de téléphone des parents. »
Pour la direction académique de l’Oise, la responsabilité de cet échec incombe à la présidente du regroupement pédagogique intercommunal. Celle-ci n’aurait pas respecté les engagements « pris et contresignés au printemps ». En particulier d’appliquer la réforme avec des horaires réguliers, « parce que c’est plus facile à gérer ».
Un cas un peu particulier
Le regroupement scolaire avait fini par opter pour des horaires irréguliers – ce qui est particulièrement rare, ne concernant que 9% des communes de l’Oise – faute de lieu disponible à Crillon pour accueillir les activités périscolaires des enfants, le vendredi après les cours.
Éveline Bénard, la présidente du regroupement pédagogique, rejette la faute sur l’inspection académique « qui n’a pas validé les horaires que nous avions arrêté ». Mais elle a fini par jeter l’éponge.