Archives quotidiennes : 04/10/2013

Soudan : Omar el-Béchir réprime dans le sang

Libération, 4 octobre 2013 :

Selon les ONG, 200 personnes auraient déjà été tuées dans les manifestations depuis dix jours.

Manifestation de femmes soudanaises devant le siège des services de sécurité à Khartoum.

Le procès d’un groupe de 35 personnes accusées de violences liées à la contestation provoquée par la hausse des prix des carburants au Soudan s’est ouvert jeudi à Khartoum. Qualifiés de «criminels» par le gouvernement, ils seraient surtout «visés parce qu’ils sont membres de groupes d’opposition, ou militants», indique Amnesty International. Au tribunal de Haj Youssef, un quartier défavorisé de Khartoum, on compte, parmi les 35 accusés, huit jeunes de 17 ans et cinq Sud-Soudanais retenus pour «destructions et tapages», ce qui pourrait leur valoir entre trois et sept ans de prison. Le verdict est attendu dimanche.

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Grève de 48 heures des mineurs du Pérou

IndustriALL, 3 octobre 2013 :

Les mineurs ont fait grève pendant 48 heures, les 26/27 septembre, pour défendre leurs droits à la retraite.

Les syndicats de la fédération des mineurs du Pérou (Federación Minera de Perú, FNTMMSP) affiliée à IndustriALL Global Union, ont fait grève pour la première fois depuis octobre 2009 pour soutenir les revendications concernant l’abrogation d’un décret du gouvernement visant à réduire les paiements d’un régime de retraite complémentaire en étendant les avantages aux secteurs qui n’ont pas contribué au fonds.

La FNTMMSP a ajouté que le décret a apporté un autre changement en stipulant que les travailleurs et travailleuses seront payés à l’année au lieu de l’être mensuellement.

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Grand Chalon : les éboueurs en colère

Le Journal de Saône-et-Loire, 4 octobre 2013 :

Depuis environ 9 heures ce vendredi matin, les éboueurs du Grand Chalon sont en grève. Ils campent devant la mairie pour protester contre une sanction disciplinaire.

« C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et c’est parce que la mairie ne cesse d’exacerber les tensions que nos réactions sont épidermiques ». Pour Edwige Langrenier, secrétaire FO des territoriaux du Chalonnais, « on touche désormais à la dignité ». Car depuis une note de service datant d’il y a une quinzaine de jours, « l’administration demande à ce que les vingt minutes de pause, en contre-partie d’une prime casse-croûte de 3 €, soient faites en route, et non plus au dépôt ».

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Loudes : Victoire des travailleurs de Multisac

Zoom d’Ici, 4 octobre 2013 :

Depuis mardi après midi, l’usine Multisac de Loudes était à l’arrêt. Les 28 salariés de cette entreprise qui fabrique des emballages plastiques alimentaires demandaient une hausse de leur salaire, comme prévu dans le Code du travail. Ce vendredi 4 octobre, vers 15h, ils ont obtenu gain de cause.

« Depuis 7 ans, il n’y a eu aucune revalorisation », expliquait Pierre Marsein, le représentant CGT joint par téléphone ce vendredi matin. « Nous réclamons 60 euros supplémentaires par mois pour tout le monde », précisait-il. Après que les négociations aient repris à 11h ce matin, les grévistes ont finalement eu ce qu’ils voulaient et les salariés toucheront 60 euros de plus sur leur revenu mensuel. Leurs jours de grève seront également étalés sur plusieurs mois – pour éviter qu’ils aient un mois d’octobre particulièrement difficile financièrement.

Sud-Kivu : Plus de 350 fonctionnaires de Shabunda reprennent le travail après six mois de grève

Radio Okapi, 4 octobre 2013 :

Plus de trois cent cinquante fonctionnaires de l’Etat ont repris du service vendredi 4 octobre matin à Shabunda dans le Sud-Kivu, après six mois d’arrêt de travail. Le président du groupe syndical des agents de l’Etat a déclaré qu’ils ont mis fin à leur mouvement après l’apurement des arriérés de salaire de six mois.

Les agents de trois services de l’Etat n’ont pas encore reçu leurs salaires. Il s’agit de la Justice, de l’Environnement et de l’Agriculture.

L’administrateur du territoire les a exhortés à la patience, assurant que les démarches pour l’apurement de ces arriérés sont en cours.

Syndicats et ONG mettent la pression sur la FIFA

ATS, 4 octobre 2013 :

Les conditions de travail au Qatar, sur les chantiers du Mondial 2022, ont une nouvelle fois été critiquées par les syndicats et les organisations non gouvernementales.

Des membres de l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et du syndicat Unia, au nombre d’environ 40, brandissaient des cartons rouges jeudi en début d’après-midi devant les grilles du siège de la FIFA, sur les hauteurs de la ville de Zurich, pour demander à ses dirigeants de ne pas se faire les complices des violations des droits des travailleurs recensées dans l’Emirat. «Pas de Coupe du monde au Qatar sans le respect des droits des travailleurs», pouvait-on lire sur une banderole brandie par les manifestants, à peine plus nombreux que les journalistes sur place.

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Lampedusa : l’Europe assassine

Tribune de responsables d’organisations d’aide aux migrants et de défense des droits de l’homme, publiée par Libération, 4 octobre 2013 :

Le drame de Lampedusa n’est pas une fatalité. L’Union européenne doit sortir de sa logique sécuritaire et renouer avec les valeurs qu’elle prétend défendre.

Le nouveau naufrage dans lequel ont péri ou disparu, tout près de l’île de Lampedusa, au moins 300 personnes parmi les 500 passagers d’un bateau en provenance de Libye, n’est pas dû à la fatalité. En 2010, au même endroit, deux naufrages simultanés avaient provoqué près de 400 victimes. En 2009, 200 personnes se sont noyées au large de la Sicile. Pour les seuls six premiers mois de l’année 2011, le HCR estimait à 1 500 le nombre de boat people ayant trouvé la mort en tentant d’atteindre les rives de l’île de Malte ou de l’Italie. Depuis le milieu des années 90, la guerre menée par l’Europe contre les migrants a tué au moins 20 000 personnes en Méditerranée.

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Nouvelle manifestation afghane devant le cabinet d’Elio Di Rupo

Belga, 4 octobre 2013 :

Quelque 300 Afghans et personnes qui soutiennent leur cause manifestent vendredi devant le cabinet du Premier ministre Elio Di Rupo à Bruxelles. Le 26 septembre, une manifestation d’Afghans avait déjà été organisée au même endroit. Les manifestants avaient été alors dispersés par la police et certains d’entre eux avaient été arrêtés.

Les Afghans réclament un titre de séjour et un permis de travail. Ils revendiquent un titre de séjour valable pour cinq ans pour ceux qui sont en Belgique depuis au moins cinq ans, un titre de séjour valable pour un an pour ceux qui sont ici depuis moins de trois ans et un permis de travail C (qui peut être obtenu par des personnes en séjour temporaire ou dont les conditions de séjour sont précaires). Ils demandent par ailleurs la libération d’Afghans se trouvant actuellement en centres fermés.

Jeudi, une délégation de demandeurs d’asile afghans avait été reçue au cabinet de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Maggie De Block, tandis qu’environ 200 Afghans manifestaient devant le bâtiment.

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Lampedusa : Un drame inadmissible

Communiqué commun de la CGT et de la Fédération CGT des Officiers de la Marine Marchande, 4 octobre 2013 :

Ce nouveau naufrage, après la mort et la disparition de milliers de migrants ces dernières années en Méditerranée, est révoltant.

Nos pensées vont d’abord à ces femmes, ces hommes, ces enfants allant vers un espoir de vie meilleure, et qui, en fuyant les conséquences d’une guerre, de l’instabilité politique et sociale, de l’absence totale de perspectives chez eux, ont perdu la vie.

Aucun mur, aussi haut soit-il, aucune loi, aussi répressive soit-elle, n’empêchera jamais un migrant de partir s’il n’a aucun espoir de vie meilleure chez lui. Il est temps d’arrêter de fermer les yeux sur cette réalité

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Un responsable de l’ONU fustige les politiques répressives en UE

Le Monde, 4 octobre 2013 :

Pour François Crépeau, rapporteur spécial de l’ONU sur la protection des migrants, la noyade d’au moins 130 personnes après le naufrage de leur bateau au large de Lampedusa est la conséquence directe d’une politique de « criminalisation de l’immigration clandestine ».

S’exprimant au début d’un débat à l’Assemblée générale de l’ONU sur les migrations internationales, il a souligné qu’en verrouillant leurs frontières les pays européens ne font en réalité que « donner plus de pouvoir » aux passeurs et aux trafiquants d’être humains, dénonçant également une « paranoïa » entretenue par la classe politique.

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