Bilan non-exhaustif de la répression du 31 mars

Communiqué de l’Initiative Communiste-Ouvrière :

Dans bien des villes de France, et ce depuis le début de la mobilisation contre la loi El Khomri, c’est le même scénario : des provocations et des violences policières, dont certaines entraînent des affrontements et des arrestations arbitraires avec des condamnations, souvent en comparution immédiate, avec des peines pouvant aller jusqu’à de la prison ferme.

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S’il est clair que les vrais casseurs, ce sont les Valls, El Khomri, Gattaz et autres qui cassent nos droits et nos emplois, que la première des violences, c’est celle de l’exploitation capitaliste, du chômage et des licenciements, il est également attesté par nombre de vidéos et de photos du degrés de brutalités policières rarement atteint depuis des décennies pour réprimer les manifestations et les blocages. On se souvient de la vidéo du jeune lycéen tabassé par deux CRS devant le lycée Bergson à Paris. Ce 31 mars, on a pu voir le matraquage d’un manifestant pacifique par quatre CRS dans la matinée à Lille, des tirs de gaz lacrymogènes à bouts portants à Saint-Brieuc ou Toulouse, un homme de soixante ans pris pour cible par un canon à eau à Lyon, etc.

Ce 31 mars, on a compté une trentaine d’arrestations uniquement à Paris et plus d’une centaine dans le pays.

Quelques exemples (liste non exhaustive) :

Dijon : A la fin de la manifestation du 31 mars, les CRS bloquent l’accès à la rue de la liberté. Il s’en suit des affrontements. Trois manifestants ont été condamnés dès vendredi en comparution immédiate à des peines de deux et trois mois de prison fermes.

Lyon : 24 interpellations en fin de manifestation, pour quatorze des personnes interpellées la garde-à-vue est prolongée jusqu’à ce samedi 2 avril.

Grenoble : Douze interpellations en fin de manifestation et dès le lendemain le parquet a requis le mandat de dépôt pour huit (c’est-à-dire l’incarcération !) contre huit des personnes interpellées pour « participation à un attroupement malgré sommations ».

Paris : Au moins cinq arrestations devant le lycée Condorcet de Paris lors du blocage du lycée ce 31 mars, une arrestation devant le lycée Voltaire, celle de Rayan, élève de seconde, interpellé le matin pendant le blocage de son lycée. Ses camarades et la section SNES du lycée Voltaire exigent l’arrêt de toutes poursuites à son encontre.

Rennes : Après une manifestation de plus de 10.000 personnes, émaillée de provocations policières, plus de 1000 personnes décident de continuer la manifestation en direction du parlement. La répression est particulièrement violente à coups de tirs de lacymogènes et de flash ball, on compte une trentaine de blessés et douze interpellations.

A noter qu’à la répression policière s’ajoute la répression patronale comme aux Fonderies du Nord (Hazebrouck) où trois ouvriers sont menacés de licenciement pour s’être mis en grève le 31 mars. Moins grave, certes, mais témoignant aussi d’une volonté de sanctionner les luttes contre la loi El Khomri, neuf élèves internes du lycée des métiers Le Nivolet ont été exclus une nuit de l’internat pour avoir manifesté le 31 mars à Chambéry.

Solidaires dans les grèves et manifestations pour le retrait de la loi El Khomri, nous devons être solidaires face à la répression !

La relaxe de toutes les manifestantes et de tous les manifestants inculpés depuis le 9 mars doit être, avec le retrait de la loi El Khomri, au cœur de nos revendications.

Concrètement, cette revendication signifie de façon plus juste du point de vue juridique :Retour ligne manuel
- L’arrêt des poursuites pour celles et ceux qui n’ont pas encore été condamnésRetour ligne manuel
- La relaxe lors des procès, que ce soit en première instance ou en appelRetour ligne manuel
- L’amnistie pour celles et ceux qui sont déjà condamnésRetour ligne manuel
- La réintégration immédiate des salariés illégalement mis à pied et menacés de licenciement pour avoir exercé leur droit de grève.Retour ligne manuel
- L’annulation des sanctions prises par des directions d’établissements contre des lycéennes et des lycéens pour avoir participé aux grèves et manifestations.

Pétition pour la relaxe des manifestantes et manifestants inculpés depuis le 9 mars

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