Depuis le 13 avril, des manifestations massives anti-gouvernementales frappent la Macédoine. Sous un mot d’ordre demandant la démission du président Gjeorge Ivanov, il s’agit surtout d’un rejet de la coalition des partis ultra-nationalistes macédoniens et albanais et leur politique ultralibérale et réactionnaire qui a donné lieu à plusieurs attaques anti-ouvrières, contre les droits des femmes et des minorités, et une série de mesures sécuritaires et répressives.
Les événements de cette semaine sont une suite directe des manifestations du mois de mai 2015 (à ce propos l’analyse publié par ICO en juin 2015 sur le lien suivant : http://www.communisme-ouvrier.info/?Que-se-passe-t-il-en-Macedoine ). Depuis, après plusieurs mois de négociation entre le parti au pouvoir et l’opposition, et sous pression de la rue et la société civile, le premier ministre Gruevski et son gouvernement ont démissionné, remplacés par un « gouvernement d’expert ». Des nouvelles élections ont été programmées pour cet été. Néanmoins, le président Ivanov a profité d’accalmie pour remettre tout en cause y compris des nouvelles élections et une série de lois voulues par l’opposition et la société civile.