Espagne : Face à la répression antisyndicale

Alors que les attaques de la bourgeoisie se multiplient, de nombreux travailleurs espagnols sont poursuivis au pénal pour leur participation à des grèves. Ainsi par exemple, des peines de huit années de prison ont été demandées à l’encontre de huit travailleurs d’Airbus, la secrétaire générale des CC.OO des Baléares est menacée d’une peine de 4 ans et demi de prison ferme, un syndicaliste de Navantia risque 3 ans de prison et un ouvrier de Coca-Cola 2 ans… et ce ne sont là que quelques exemples récents. Ainsi, selon les syndicats UGT et CC.OO se sont en tout 260 travailleurs qui sont actuellement menacés de peines de prison pour leur participation à des grèves, avec un total de 120 années de prison demandées.

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Derrière cette répression contre des militants ouvriers, c’est une terrible attaque contre le droit de grève et la liberté syndicale, une attaque contre toute la classe ouvrière. Si de telles peines se confirment, n’importe quel travailleur pourra se retrouver derrière les barreaux pour s’être défendu contre les attaques du patronat. Dans un  communiqué commun, les syndicats UGT et CC.OO déclarent que cette vague répressive est une menace sans précédent contre les libertés acquises il y a 40 ans avec la chute du franquisme.

Le 1er juillet, plusieurs milliers de travailleuses et de travailleurs ont manifesté à Madrid sous le mot d’ordre « la grève n’est pas un crime, nous ne resterons pas silencieux ». De nombreuses délégations d’entreprises étaient présentes à cette manifestation, comme celles des ouvriers d’Airbus ou de Coca-Cola. Prenant la parole, Katiana Vicens, secrétaire des CC.OO pour les Baléares, a déclaré : « Nos droits doivent être défendus chaque jour, parce que si nous ne nous battons pas, nous perdrons tout ». Elle a conclu son intervention par ces mots : « Je préfère perdre quelque jours de liberté que de perdre mon droit de vivre ».

Interview de Katiana Vicens lors de la manifestation du 1er juillet :

Manifestation et interventions du 1 juillet à Madrid :

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