Lafarge : La lutte continue à Frangey

L’Yonne Républicaine, 27 septembre 2011 :

Opération escargot, poursuite de la grève de la faim, mouvements de grève dans d’autres usines Lafarge La journée d’hier a été marquée par de nombreuses actions.

La mobilisation des salariés de Lafarge pour empêcher la fermeture du site de Frangey ne faiblit pas. Elle a pris des formes particulièrement diversifiées hier.

La direction a pourtant tenté une nouvelle proposition afin de désamorcer le conflit. En vain. « Nous souhaitons trouver une issue à ce mouvement », indique la direction par la voix de son service communication. « C’est pour cette raison que nous avons proposé, pour une durée indéterminée, de continuer l’activité sur le site de Frangey avec une dizaine de salariés dont la mobilité serait la plus difficile, pour des raisons personnelles ou familiales. » « Cette proposition est insuffisante et nous n’allons pas négocier là-dessus, estime Patrick Martinot (CGT). Ce n’est pas ce que nous souhaitons. Nous voulons retirer le projet de fermeture et garder l’ensemble des emplois à Frangey. »

Tracts sur les marchés.

Ce discours fait écho aux nombreux tracts distribués au cours du week-end sur les marchés de Tonnerre et de Chablis. Plusieurs salariés ont rappelé le mot d’ordre : « le retrait définitif du projet de fermeture de notre usine. »

Opération escargot.

Hier matin, à Lézinnes, les salariés grévistes ont opté pour une autre forme de mobilisation. Ils ont décidé de monter une opération escargot dans les rues du village. Une façon de soutenir leurs collègues en grève de la faim. « Nous n’allons pas rester assis sur des chaises devant l’usine pendant que nos collègues mettent leur vie en danger », assure un gréviste.

7e jour de grève de la faim.

Du côté de Saint-Cloud, les 12 salariés et le maire de Lézinnes, Jean-Claude Galaud, poursuivent leur grève de la faim. Ces derniers, installés devant le siège du groupe, ne s’alimentent plus depuis maintenant une semaine. « Nous tenons le choc car nous sommes déterminés », témoigne Florent Gaden (CFDT). « Avec cette grève de la faim, on frappe un grand coup : cette action-là dérange la direction car elle est très médiatisée. On est prêts à tenir encore longtemps ! », poursuit son collègue Patrick Martinot.

Mouvements nationaux.

Les actions menées hier n’étaient pas limitées à Saint-Cloud et Lézinnes. Des mouvements de grève ont été initiés hier dans la plupart des usines Lafarge en France. Ils étaient par exemple une vingtaine de grévistes à la Couronne (sur 120 salariés). « La mobilisation est faiblement suivie sur les autres sites et n’a pas empêché la livraison de nos clients », indique la direction. « C’est vrai que nous attendions une plus forte mobilisation, concède Patrick Martinot. Mais il y aura d’autres assemblées générales demain (NDLR : aujourd’hui) et on espère de plus grandes répercussions. »

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