Education : Un syndicaliste arrêté à Brazzaville

Star du Congo, 9 juin 2013 :

Les syndicalistes menacent d’aller en grève si leur collègue n’est pas libéré. Les enseignants, membres de la Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignant (CRPE) dénonce l’arrestation de leur collègue, Dominique Ntsiekoulou, syndicaliste.

Selon les enseignants, ce syndicaliste, membre du bureau de la CRPE, a été arrêté mardi 4 juin à 5 heures du matin à son domicile, par les éléments de la police. Dans une déclaration publiée le 5 Juin à Brazzaville, l’enseignant serait arrêté à cause de ses activités syndicales.

La CRPE se dit très « choquée et surprise » de cette nouvelle arrestation dans ses rangs, alors que la grève des enseignants qui a paralysé pendant plus de deux mois l’école congolaise, a été levée. Pour les syndicalistes de la CRPE, cette arrestation « dénote du règlement de comptes ou de la chasse aux sorcières au moment où elle observe une trêve consécutive à la suspension de la grève des enseignants ».

Au temps fort de la grève des enseignants, cinq syndicalistes ont été arrêtés par les services de la police. L’arrestation de deux principaux leaders des enseignants, Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, avait suscité de remous en milieu enseignant. Leur libération avait été rendue possible à la suite d’une déclaration de mea coupla lue à la télévision et à la radio nationales. Deux autres enseignants arrêtés, en service à l’école paramédicale de Brazzaville, rendaient un « grand merci au président Denis Sassou Nguesso » pour avoir intercédé à leur libération.

Mais la levée de la grève avait remis la sérénité au niveau du gouvernement et des enseignants qui avaient repris leurs activités. Moins de deux mois après, les responsables de la CRPE s’interrogent sur les motivations réelles des poursuites que la police vient de lancer contre les professionnels de l’enseignement. « Pourquoi alors relancer la traque des dirigeants de la CRPE, alors que tous les regards sont tournés vers le comité national du dialogue social », peut-on lire dans la déclaration des enseignants. Les signataires de cette déclaration, Fidèle Nkouka, Luc Mban Mongo, Christophe Poaty, Marcellin Ganka, Alain Mbongo et Jacques Kekouomi, demandent instamment aux autorités policières de libérer Dominique Ntsienkoulou, détenu à la direction départementale de la surveillance du territoire, « pour des motifs liés à son appartenance à la CRPE et à la récente grève des enseignants suspendue depuis le 11 mai 2013.

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