Une rencontre a eu lieu entre la direction et les représentants du personnel mais elle a tourné court. À l’appel de la CGT et de la CFTC, entre soixante et soixante-dix salariés se sont regroupés à l’entrée de cette entreprise emblématique de la rue des Usines où ils ont allumé un feu alimenté par des pneus et des palettes. À la mi-journée, les salariés affichaient la ferme intention de tenir cette position jusqu’à la fin du second poste de l’après-midi.
Selon Aurélien Motte, pour la CGT, ce type d’incident de paiement est devenu sans mauvais jeu de mot, monnaie courante depuis trois mois. « À 9,43 € de l’heure, des salariés se retrouvent à découvert. Un collègue n’a pas pu retirer de l’argent ce matin (lundi-NDLR). Ils sont hyper-motivés pour la grève. À la fonderie, on travaille dans un autre monde, dans des conditions éprouvantes. On ne comprend pas, on nous demande de produire, de venir le samedi… », s’interroge le Cégétiste.