Le Monde, 6 juillet 2016 :
Le Zimbabwe tournait au ralenti, mercredi 6 juillet, après un appel à la grève générale lancé par la société civile, un signe supplémentaire du climat de défiance qui règne dans le pays envers le président Mugabe. Cette grève fait suite à plusieurs jours de manifestations, notamment des fonctionnaires, qui n’ont pas reçu leur salaire du mois de juin, faute de liquidités. Seuls les membres des forces de sécurité ont été payés, les autres fonctionnaires n’ont reçu qu’une avance de 100 dollars (90 euros).
Au moins 80 % du budget de l’Etat zimbabwéen est dépensé dans le salaire des fonctionnaires, selon le gouvernement, alors que 90 % de la population n’a pas d’emploi formel.