Article publié dans notre bulletin Communisme ouvrier n°65 de mai 2016
La majorité des conseils départementaux est dirigée par Les Républicains (LR) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) depuis les dernières élections en mars 2015. Les premiers budgets pour un exercice (une année) budgétaire entier viennent d’être votés, la date limite pour 2016 étant fixée au 15 avril. Quel que soit le département, et c’est bien sûr valable pour ceux qui sont restés dans les mains du parti socialiste (PS), un seul mot d’ordre : « il faut faire des é-co-no-mies ! » Ben oui, ma bonne dame, mon bon monsieur, y’a pu d’sous !
Mais ce ne serait pas la faute des élus départementaux, qui en sont réduits à gérer des contraintes budgétaires imposées par « l’État ». En effet, les dotations et transferts financiers de ce dernier représentent près d’un quart des recettes des départements, souvent lourdement endettés, et diminuent alors que les dépenses, et notamment celles imposées par la loi (les « dépenses obligatoires ») augmentent. Ces dernières concernent principalement l’aide sociale (protection de l’enfance, insertion des personnes en difficulté, aide aux personnes âgées et handicapées…), la voirie, les collèges (bâtiments, mobilier, restauration scolaire, informatique…) ou encore la culture (archives, médiathèques départementales voire musées) et le tourisme. De plus, le conseil départemental participe au financement des services départementaux d’incendie et de secours (les pompiers).