La Marseillaise, 26 février 2016 :
Trois militants de la CGT, qui ont soutenu les salariées de la supérette Casino de Port-st-Louis pendant leur grève, auditionnés par la gendarmerie.
Il n’y avait qu’à voir l’énorme mobilisation jeudi matin devant la Gendarmerie de Port-Saint-Louis pour comprendre qu’il ne faut pas s’en prendre aux militants de la CGT. Dans la commune comme ailleurs, la convocation de trois syndicalistes pour des accusations jugées « graves et mensongères » par la CGT, a résonné comme un coup de semonce : « aujourd’hui, ils ont voulu tester les portuaires et la CGT », affirme Olivier Mateu, secrétaire départemental, « je pense que l’examen de passage est réussi. Ils ont un seul message à entendre : aucun militant de la CGT, de quelque secteur que ce soit, se retrouvera tout seul face à son patron et face à la justice ». Récemment, 8 salariées de Casino qui ont mené la grève en novembre et décembre, ont déjà été auditionnées, accusées d’avoir manger des bonbons durant une occupation du magasin. Hier, les faits reprochés sont plus lourds et passibles de prison: les trois syndicalistes (dont deux dockers) étaient entendus « en tant qu’auteur de violence en réunion, menaces publiques et non publiques et injures ». Ce qui fait dire à Serge Coutouris, des dockers, qu’« on est dans la continuité de la déstabilisation du syndicalisme et surtout de la CGT. Face à notre volonté de défendre l’emploi, le réflexe du gouvernement à la botte du patronat est de s’attaquer aux militants ».