Archives de Tag: Tanger

Maroc : Echos de la grève générale du 24 février dans les régions

L’Economiste, 25 février 2016 :

Le mouvement de grève décrété par les quatre centrales syndicales a été plus ou moins respecté dans les régions, particulièrement au niveau du secteur public et du transport. Si à Fès, les services communaux de la mairie de Driss Azami ont tous travaillé, dans d’autres villes les guichets sont restés fermés. Tour d’horizon des principaux chefs-lieux.

Oujda: Forte mobilisation dans le public

Forte mobilisation pour «réussir» le mouvement de grève au niveau des administrations publiques et semi-publiques: services municipaux, communes, arrondissements, banques, établissements scolaires, dispensaires de santé (à part ceux qui assurent la garde), justice, différentes délégations ministérielles et surtout le transport urbain (les salariés des deux sociétés de bus). Le taux de participation a frôlé les 75%, selon Hassan Benaini, responsable local de la FDT. Des commissions communes, constituées de syndicalistes, ont sillonné certaines administrations pour juger sur le terrain le taux de participation et sensibiliser les hésitants. Plusieurs grévistes reprochent aux syndicats qui appellent à la grève de se contenter de communiqués au lieu de descendre sur le terrain. Toutefois une faible mobilisation a été enregistrée dans le privé. À part quelques bureaux d’architectes et avocats, les pharmaciens et les médecins n’ont pas rejoint le mouvement de grève. De leurs côtés les taxieurs et les diplômés chômeurs ont tenu un sit-in devant la municipalité pour sensibiliser à leurs causes.

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Guerre d’usure entre enseignants stagiaires et autorités marocaines

France 24, 24 février 2016 :

Des enseignants stagiaires qui manifestaient ont été violemment réprimés par la police dans plusieurs villes du Maroc, en début de semaine. Ces violences sont récurrentes dans le pays, où les enseignants stagiaires sont en grève depuis quatre mois, afin de réclamer la suppression de deux décrets ministériels controversés. Mais pour l’heure, les négociations semblent au point mort.

Le 22 février, les enseignants stagiaires se sont rassemblés dans une quarantaine de villes marocaines, comme ils l’avaient déjà fait auparavant. Ce jour-là, des violences ont notamment éclaté à Tanger, Kénitra, Tétouan, Khémisset ou encore Guelmim, faisant une trentaine de blessés.

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Vidéos : Manifestation à Tanger contre la hausse des prix d’Amendis

Vidéos de la manifestation samedi 31 octobre au soir à Tanger (Maroc) contre la hausse des prix de l’eau et de l’électricité imposée par le distributeur Amendis à la population.

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Tanger : Mobilisation de masse contre les prix de l’eau et de l’électricité

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés le 31 octobre à Tanger contre la cherté des factures du distributeur d’eau et d’électricité Amendis. Les manifestants s’en sont également pris au maire de la ville.

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Wafaa Charaf : « J’ai décidé d’entamer une grève de la faim préventive »

L’Humanité, 9 juillet 2015 :

La jeune militante marocaine de vingt-six ans Wafaa Charaf, condamnée à deux ans de prison pour « mensonges et diffamation », nous adresse une lettre de sa prison de Tanger. Elle dénonce les conditions de détention et la violence des fonctionnaires à l’égard des détenues. En signe de protestation, Waffa Charaf entame une grève de la faim préventive.

Prison civile de Tanger.
Le 07 juillet 2015.
La Détenue Politique Wafae CHARAF.
N° d’écrou : 92694

 » À deux jours de ma première année de détention, consécutive à mon action politique au sein de la jeunesse du Parti de la Voie Démocratique, de l’AMDH (organisation de défense des droits Humains) et du Mouvement du 20 février ainsi qu’aux différentes luttes ouvrières et populaires de la ville, et ce, dans des conditions de détention rétrogrades et inhumaines, en l’absence de simples droits des prisonniers et, où des exactions quotidiennes graves sont pratiquées à l’encontre des détenu-e-s (agressions physiques, privations des visites, manques de soins et une insupportable sur-occupation), j’ai été témoin mardi 7 juillet d’agressions et d’insultes violentes du nouveau directeur de la prison à l’égard d’une détenue. Cette attitude, qui m’a écœuré, m’a amené à intervenir auprès de lui pour attirer son attention sur la gravité des agissements criminels illégaux à l’encontre de cette détenue. Mon intervention – ne lui ayant pas plu – a provoqué la réaction hystérique de l’un de ses fonctionnaires proférant des insultes à mon égard ainsi qu’à l’ensemble des détenues.

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Pour un Maroc des libertés

Libération (Maroc), 7 juillet 2015 :

Des milliers de Marocains sont de nouveau sortis lundi 6 juillet, décrété journée nationale de défense des libertés. A Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech et Agadir, ils ont été encore très nombreux à se mobiliser pour « un Maroc de la diversité, du respect de l’Autre, du droit à la différence ».

Les manifestations ont été organisées dans le cadre du soutien des deux jeunes femmes d’Inezgane poursuivies parce qu’elles ont porté des robes et dont le procès s’est ouvert dans la matinée du lundi 6 juillet. L’annonce du verdict a été reportée au 13 juillet. Plus de 200 avocats –dont plusieurs bâtonniers- ont assuré la défense des deux jeunes femmes devenues, malgré elles, le symbole des libertés individuelles. C’est dans une salle exiguë et archi-comble du tribunal de première instance d’Inezgane que s’est tenue la première audience. Activistes du mouvement féminin, défenseurs des droits humains et des libertés, journalistes ont fait le déplacement en nombre pour assister au « procès de la robe », devenu celui des libertés individuelles. Dans les plaidoiries qui ont duré près de 6 heures, les avocats ont mis en exergue les vices de forme du procès-verbal rédigé par l’officier de police qui avait procédé à l’arrestation des filles en robe. Des plaidoiries au cœur de la liberté et la tolérance qui ont fait vibrer la salle face à un procureur prompt à retourner sa « robe » en appelant à l’application de la loi.

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Maroc: arrestations massives de migrants subsahariens à Tanger

PressAfrik, 4 juillet 2015 :

Deux Ivoiriens ont trouvé la mort en marge d’opérations d’évacuations forcées menées par la police marocaine à Tanger, depuis le début de la semaine. Les arrestations massives de migrants subsahariens qui se déroulent ont abouti à des détentions et déportations « en dehors de tout cadre légal », selon le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants.

La vague d’arrestations de migrants subsahariens qui a débuté lundi 29 juin par l’évacuation d’immeubles occupés illégalement dans le quartier de Boukhalef, à Tanger, se poursuit. Vendredi une opération de police a été menée dans un autre quartier de la ville, à proximité de l’aéroport.

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Maroc : La société civile fait plier le gouvernement

H 24, 7 septembre 2014 :

Les 6 Subsahariens encore détenus à l’aéroport Mohammed V ont été libérés. Une victoire pour ONG et les militants des droits de l’Homme qui s’étaient mobilisés.

Ils ont tenus bon et ont eu raison. Les 6 Subsahariens encore détenus à l’aéroport Mohammed V, qui avaient entamé une grève de la faim, mercredi dernier, pour protester contre leur expulsion irrégulière du Maroc, ont été libérés ce samedi 6 septembre, a annoncé le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et des migrants).

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Grève de la faim des raflés de Tanger

Au Fait le Maroc, 6 septembre 2014 :

Arrêtés samedi dernier à Tanger avec 19 autres compagnons d’infortune, six subsahariens condamnés à être expulsés du territoire demeurent toujours dans le sous-sol de l’aéroport Mohammed V de Casablanca et ont entamé une grève de la faim.

Quatre Camerounais, un Nigérian et un Nigérien sont, en effet, « incarcérés, maltraités et torturés » selon leurs propres termes, depuis mardi matin « dans une pièce du sous-sol de l’aéroport Mohammed V ». Seuls ces six personnes parmi les 25 qui ont été raflées par les autorités marocaines en vue d’une expulsion rapide, suite aux émeutes racistes qui ont coûté la vie à un Sénégalais vendredi à Tanger, sont toujours dans les locaux de l’aéroport.

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Le cas de Wafaa Charaf : retour sur les faits

L’Humanité, 16 août 2014 :

Le 27 avril dernier, alors que Wafaa Charaf quitte une manifestation de soutien aux ouvriers grévistes de l’usine Greif, dans la zone franche de Tanger, elle est enlevée par des hommes en civil et emmenée de force dans un véhicule banalisé à 12 km de la ville. Ses kidnappeurs, qui se présentent comme des policiers, l’interrogent sur ses activités politiques, syndicales et associatives, sur ses contacts. Pendant plusieurs heures, des coups, des insultes… et la menace d’autres sévices si elle ne cesse pas de militer. « On lui a bien signifié qu’il faut qu’elle se calme et qu’elle arrête ses activités », explique Fatima Har, de l’association Ailes-FM. Après l’avoir intimidée, les « policiers » cassent son portable et l’abandonnent sur le bord de la route.

Wafa

La jeune femme dépose plainte auprès des autorités judiciaires de Tanger. « Pour les besoins de l’enquête », elle est régulièrement convoquée au commissariat. Des convocations répétées qui s’apparentent bientôt à du harcèlement et à une forme de vengeance des autorités pour avoir osé dénoncer les méthodes policières. Sa famille en fait également les frais. « Sa mère, son père et sa jeune soeur ont eux aussi été interrogés par la police, pendant plusieurs heures », ajoute Fatima Har. Wafaa Charaf décide finalement de ne pas se présenter à l’une de ces convocations. Le 9 juillet, la police vient l’arrêter au domicile de ses parents. Inculpée avec un autre militant d' »accusations calomnieuses » et pour avoir porté plainte pour des faits qui n’ont pas eu lieu, elle est placée en détention préventive jusqu’à son procès. Le 12 août, après plus de 20 heures d’audience, Wafaa Charaf est reconnue coupable de toutes les charges retenues contre elle. Le tribunal la condamne à un an de prison ferme, 5 000 dirhams d’amende et 50 000 dirhams de dédommagement pour la partie civile (près de 5 000 euros). L’autre prévenu, Boubker Khamlichi, est relaxé.

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