Libération, 21 décembre 2015 :
«Le problème, ce ne sont pas les normes, c’est leur non-respect», estime le géographe Thierry Sanjuan, après la coulée de boue qui a ravagé dimanche un quartier en périphérie de Shenzhen, faisant environ 85 disparus.
Des dizaines d’immeubles emportés par une mer de boue rouge : les images en provenance de Shenzhen (dans le sud est de la Chine), dimanche, étaient impressionnantes. Le bilan humain, lui, revu légèrement à la baisse lundi après-midi, serait de 85 disparus. Ce glissement de terrain n’a rien d’une catastrophe naturelle : la colline qui s’est écroulée était constituée de l’amas de terres excavées pour les immenses besoins immobiliers de la ville, construite sur ce qui fut longtemps un paysage de collines.