Article publié par l‘Initiative Communiste-Ouvrière :
En particulier dans l’Ouest du pays, les routiers ont bloqué plusieurs points névralgiques pendant trois jours. Valls, menteur comme un politicien en campagne électorale, a osé dire que la loi travail ne menaçait pas la rémunération des heures supplémentaires. C’est pourtant bien ce que permet la loi ! Dans un secteur comme le transport routier, avec une forte concurrence et de nombreuses petites entreprises sans aucune présence syndicale, les patrons, qui déjà « oublient » de payer certaines heures supplémentaires ou certaines primes, imposent des rythmes de travail et des heures interminables au détriment de la santé et de la sécurité des forçats de la route, arriveront facilement à imposer la baisse à 10% de la majoration des heures supplémentaires (contre 25% ou 50% aujourd’hui) au nom du « maintien de l’emploi ». Ce genre de chantage, on ne le connaît que trop, c’est « accepte une baisse du salaire ou une hausse du temps de travail sinon on te licencie », bref la forme patronale du vieux « la bourse ou la vie » des bandits de grands chemins du Moyen-Age. Et une fois le principe imposé dans certaines entreprises, il n’y aura plus, dans les autres, qu’à expliquer qu’il faut « s’aligner sur les prix de la concurrence » pour « rester compétitifs ».

Les routiers ont eu mille fois raison d’entrer en lutte ! Cet exemple du transport routier et des heures supplémentaires peut, avec l’application de la loi travail qui donne la possibilité au patronat d’imposer des accords d’entreprise avec des dispositions moins favorables aux salariés que le Code du Travail et les conventions collectives, se décliner dans tous les secteurs d’activité et sur d’autres aspects de nos droits collectifs comme par exemple le temps de travail.
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