Libération, 8 septembre 2016 :
Selon la CGT, des ouvriers maliens reprochent à leur employeur de ne pas avoir appelé les secours, réclament leur régularisation administrative et des conditions moins dangereuses. Silence de leurs patrons.
La semaine dernière, déjà, il y avait eu ce collègue blessé à l’œil par un débris de chantier, raconte la CGT. Mais les 25 travailleurs maliens en charge du démontage de l’ancien siège du groupe Michelin, avenue de Breteuil, dans le VIIe arrondissement de Paris, avaient tout de même continué le travail. Jusqu’à ce qu’ils décident de se mettre en grève, mercredi. La veille, l’un d’eux a été victime «d’un gros accident du travail», raconte Marilyne Poulain de l’union départementale de la CGT de Paris. «Il est tombé d’un échafaudage non adapté aux travaux en hauteur et s’est cassé le bras, avec fracture ouverte. Ses collègues ont alors voulu appeler les pompiers, mais l’employeur ne voulait pas. Ce sont donc eux qui ont finalement alerté les secours.»