Archives de Tag: misère

Prison ferme pour un vol de pâtes et de riz : « Les Misérables » version 2016 au tribunal

La Dépêche, 12 mai 2016 :

Un nouveau chapitre des «Misérables» vient d’être écrit au tribunal correctionnel de Cahors. Sans faire offense à l’œuvre de Victor Hugo, Nesliat Delhaye, l’avocate d’un jeune homme de 18 ans jugé pour un vol de pâtes et de riz dans une maison de Figeac, a finement évoqué cette référence littéraire.

Il faut dire que le parallèle était facile à faire entre Jean Valjean, condamné pour un vol de pain, et ce prévenu. « J’avais faim. Je n’ai rien pris d’autre. C’était un vol par nécessité », a-t-il justifié avant, finalement, d’écoper de 2 mois de prison ferme pour ce délit alimentaire dont le préjudice pour la victime s’est monté à un peu de riz et 5 kilos de pâtes.

Colère et répression au Kurdistan d’Irak

Après une semaine de grèves et de manifestations contre le chômage et la misère dans la province autonome du Kurdistan d’Irak, la population a laissé exploser sa colère contre les locaux du PDK (Parti Démocratique du Kurdistan, un des deux partis au pouvoir) à Qaladize.

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Vendredi, la population a jeté des pierres sur le local du PDK. Des hommes armés, membres du PDK, ont ouvert le feu sur la population, tuant un jeune homme et blessant quatre autres manifestants.

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L’Unicef s’alarme des conditions de vie des enfants en France

France Info, 9 juin 2015 :

Dans un rapport publié ce mardi, l’Unicef dénonce les conditions de vie de plus de trois millions d’enfants en France. Selon le Fonds des Nations unies, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.

Plus de trois millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté en France, 30.000 sont sans domicile, 9.000 habitent des bidonvilles et 140.000 décrochent de l’école chaque année. Dans un rapport publié ce mardi, l’Unicef fustige les conditions de vie des enfants de moins de 18 ans dans notre pays.

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Russie : arrêtée pour avoir volé du beurre à 81 ans, elle décède au commissariat

Métro, 5 février 2015 :

RUSSIE – Une femme de 81 ans, arrêtée pour le vol de plaquettes de beurre dans un supermarché de Saint-Pétersbourg, est morte au commissariat, probablement d’une crise cardiaque.

Trois plaquettes de beurre. C’est le maigre butin qu’une femme âgée de 81 ans avait dérobé dans un supermarché en Russie. Néanmoins arrêtée, la retraitée est morte au commissariat, probablement d’une crise cardiaque, a annoncé mercredi la police locale.

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« A bas l’infâme régime social qui engendre de pareilles horreurs ! »

Texte de Rosa Luxembourg (extraits de « Dans l’asile de nuit) publié dans « Communisme-Ouvrier n°50« , bulletin de l’Initiative Communiste-Ouvrière :

Chaque année avec l’arrivée du froid, les dépêches se lancent dans le décompte sordide des morts de sans-abris. Oubliant qu’on meure dans la rue aussi l’été, mais de façon moins visible, les mêmes, comme Valls, qui imposent les logiques d’austérité jusque dans l’hébergement d’urgence, appellent avec toute l’hypocrisie dont sait faire preuve la société bourgeoise, à la « générosité ».
Cette année, alors que résonnaient encore les vœux de bonne année, Francesca, une fillette Rrom de 2 mois et demi, est morte dans les bras de sa mère à la gare de Lille-Flandres. Selon les services sociaux, la famille « avait été repérée comme vulnérable en raison de la présence d’un nourrisson, et signalée pour obtenir un hébergement. Mais il n’y avait pas de place. »
Voilà la société bourgeoise, dans un des pays les plus riches du monde, dans un pays capable de secourir d’urgence 15.000 « naufragés de la route » mais incapable d’offrir, ne serait-ce qu’un endroit chauffé à une famille et un bébé, dans toute son horreur.
L’article de Rosa Luxembourg publié le 1er janvier 1912 après la mort de plusieurs dizaines de sans-abris à Berlin résonne, encore aujourd’hui, d’une cruelle actualité :

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Personne n’ignore qu’il existe des asiles de nuit, des mendiants, des prostituées, une police secrète, des criminels et des personnes préférant l’ombre à la lumière. Mais d’ordinaire on a le sentiment qu’il s’agit là d’un monde lointain et étranger, situé quelque part en dehors de la société proprement dite. Entre les ouvriers honnêtes et ces exclus, un mur se dresse et l’on ne pense que rarement à la misère qui se traîne dans la fange de l’autre côté de ce mur. Et brusquement survient un événement qui remet tout en cause : c’est comme si dans un cercle de gens bien élevés, cultivés et gentils, au milieu d’un mobilier précieux, quelqu’un découvrait, par hasard, les indices révélateurs de crimes effroyables, de débordements honteux. Brusquement le spectre horrible de la misère arrache à notre société son masque de correction et révèle que cette pseudo-honorabilité n’est que le fard d’une putain. Brusquement sous les apparences frivoles et enivrantes de notre civilisation on découvre l’abîme béant de la barbarie et de la bestialité. On en voit surgir des tableaux dignes de l’enfer : des créatures humaines fouillent les poubelles à la recherche de détritus, d’autres se tordent dans les affres de l’agonie ou exhalent en mourant un souffle pestilentiel.

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10% des Italiens sont dans une situation de pauvreté absolue

La Tribune, 14 juillet 2014 :

La pauvreté « absolue » concerne 9,9% des Italiens, soit 6,20 millions d’entre eux, alors qu’ils n’étaient « que » 4,81 millions (8%) en 2012.

Près de 10,48 millions de personnes. C’est le nombre de personnes pauvres que comptait l’Italie en 2013. Représentant plus de 16,6% de la population, ce chiffre est en augmentation par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi l’Institut national des statistiques (Istat). En 2012, l’Italie comptait 9,56 millions de personnes pauvres, soit 15,8% de la population totale.

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Le siège de la présidence à Sarajevo incendiée

Ouest-France, 7 février 2014 :

Des manifestants en colère contre la situation économique en Bosnie ont mis à feu au siège de la présidence à Sarajevo.

Les flammes s’étendaient jusqu’au deuxième étage de cet immeuble qui jouxte celui du gouvernement régional, incendié peu auparavant par les protestataires.

Dans la journée, des manifestants ont également saccagé et incendié l’immeuble abritant l’administration régionale à Tuzla, dans le nord-est du pays.

Vidéo : Colère des ouvriers et des chômeurs à Tuzla

Nouvelle journée de protestation à Tuzla, principale ville industrielle de Bosnie-Herzégovine, où ouvriers licenciés et jeunes chômeurs manifestent contre la bourgeoisie maffieuse et le gouvernement à son service. Selon RIA Novosti, on comptait jusqu’à 13.000 manifestants ce vendredi 7 février. Le gouvernement local a été pris d’assaut et incendié sous les applaudissements de la population.

Bosnie-Herzégovine : La population attaque les bâtiments du pouvoir dans plusieurs villes

Belga, 7 février 2014 :

Des manifestations contre la pauvreté et le chômage ont tourné à l’émeute vendredi en Bosnie, où des manifestants ont saccagé les sièges des administrations régionales à Tuzla (nord-est) et à Sarajevo.

Bâtiment du gouvernement à Tuzla, 7 février. Sur le mur on peut lire "Ostavke svi ! Smrt nacionalizmu !" (Qu'ils dégagent tous ! Mort au nationalisme !)

Bâtiment du gouvernement à Tuzla, 7 février. Sur le mur on peut lire : »Ostavke svi !
Smrt nacionalizmu ! »
(Qu’ils dégagent tous ! Mort au nationalisme !)

Ces manifestations, pour la troisième journée consécutive, sont d’une ampleur sans précédent dans cette ex-république yougoslave qui, il y a trente ans jour pour jour, accueillait les Jeux olympiques d’hiver.

Elles illustrent l’exaspération de la population face à une classe politique engluée dans des querelles politiciennes et incapable de redresser une économie sinistrée, depuis la fin de la guerre intercommunautaire de 1992-95.

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L’austérité pourrait paupériser jusqu’à 25 millions d’Européens

Le Monde, 13 septembre 2013 :

L’Europe se serre la ceinture et cela va faire très mal aux plus démunis, dit l’ONG Oxfam qui a publié jeudi 12 septembre à Bruxelles un rapport dénonçant « le piège de l’austérité ».

La mécanique telle qu’elle est décrite est infernale. Pour éponger les déficits et les dettes que ceux-ci génèrent, les gouvernants ont taillé depuis 2009 dans leurs dépenses : les budgets des systèmes de protection sociale grec, letton, portugais et roumain ont été amputés de plus de 5 % en 2001 ; 1,1 million d’emplois de fonctionnaires ont été supprimés en Grande-Bretagne ; les salaires de la fonction publique ont reculé en Grande-Bretagne, au Portugal et en Espagne.

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