Slate, 2 janvier 2015 :
Plus de trois mois après la disparition des quarante-trois étudiants d’Ayotzinapa, l’actualité reste rythmée par des faits divers qui alimentent un ras-le-bol général face à l’élite politique.
Plus de trois mois après la disparition des quarante-trois étudiants d’Ayotzinapa, le 26 septembre, quatre-vingt personnes ont été arrêtées, dont quarante policiers, ainsi que l’ex-maire d’Iguala. Le travail de la justice mexicaine est toutefois escorté de doutes et le Mexique ne tourne pas encore la page, même si, début décembre, le président Enrique Peña Nieto (PRI) a prié ses compatriotes de se «remettre» de la disparition des normaliens et «de passer à une nouvelle étape». Pendant les fêtes, les manifestations continuent, pour «Ayotzinapa», mais aussi car le Mexique continue de vivre un quotidien marqué par les assassinats, les disparitions et la corruption de ses élites.