« Le ministère public a l’air accumuler contre Amina Sboui une masse d’accusations qui ne semblent pas avoir grand-chose à voir avec ce qu’elle a pu faire » .
(Tunis) – Le grand nombre de chefs d’inculpation contestables contre une activiste féministe détenue depuis le 19 mai 2013 suggère qu’ils pourraient être basés sur des motifs politiques. Les tribunaux devraient réexaminer ces inculpations en détail et accorder à la militante, Amina Sboui, la liberté provisoire à laquelle la loi lui donne droit.
Le 19 mai, les autorités ont arrêté Amina Sboui, également connue sous le nom d’Amina Tyler, alors qu’elle venait d’écrire le nom d’un groupe féministe international, « Femen », sur le mur d’enceinte d’un cimetière proche de la Grande Mosquée de la ville de Kairouan. Au départ elle a été accusée et reconnue coupable de possession illégale d’un aérosol d’auto-défense, mais elle doit maintenant répondre de plusieurs accusations supplémentaires, dont la dernière a été introduite le 10 juillet. Si elle était reconnue coupable de tous les chefs d’inculpation, elle risquerait jusqu’à neuf ans de prison. Une cour d’appel a refusé de la libérer en attendant son procès.
Lire la suite →