Communiqué de l’Initiative Communiste-Ouvrière, 21 décembre 2011 :
Il est désormais fréquent que lorsqu’une grève est visible, qu’elle perturbe le bon fonctionnement de l’économie capitaliste, bref qu’elle montre son efficacité, des politiciens se mettent à hurler à la « prise d’otages » et réclament de nouvelles limitations du droit de grève. C’est ainsi que le gouvernement a limité le droit de grève des travailleurs des transports et de l’éducation, et qu’il a menacé de prison ferme les grévistes des raffineries il y a un peu plus d’un an.

La grève des agents de la sécurité aéroportuaire confirme une nouvelle fois ces attaques contre le droit de grève. Ces travailleurs sont salariés d’entreprises privées comme Brink’s, Securitas, ICTS, etc. auxquelles les compagnies aériennes et les directions d’aéroports sous-traitent la sécurité. Ils sont depuis le vendredi 16 décembre en grève pour des augmentations de salaires. Revendication on ne peut plus légitime, alors que tout augmente, y compris les profits, sauf justement les salaires des travailleuses et des travailleurs. La grève c’est, depuis que la société est divisée entre travailleurs et patrons, la meilleure et seule véritable arme dont disposent les ouvriers et employés pour imposer leurs revendications. Et une grève est toujours d’autant plus efficace lorsqu’elle éclate en période de forte activité de l’entreprise. A chaque grève, les travailleurs montrent, en cessant le travail, qu’ils sont indispensables, qu’ils ont la force « d’arrêter toutes les roues ». La Belgique, par exemple, est restée plus de 400 jours sans gouvernement ; les usines, les transports, les hôpitaux, les écoles, les bureaux et chantiers n’ont pourtant pas cessé de fonctionner. En revanche, on ne peut pas imaginer un pays qui pourrait tourner 400 jours sans ouvriers, sans cheminots, sans infirmières, sans enseignants, etc.
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