Ce 7 septembre, la direction d’Alstom a annoncé sa volonté de cesser la production à Belfort pour la délocaliser vers Reichshoffen à plus de 200 kilomètres.
En tout ce sont directement 400 postes sur les 500 du site de Belfort qui sont menacés. La direction leur promet qu’ils pourront travailler sur le site alsacien ou sur les dix autres sites du groupe en France… mais ce sont des promesses en l’air ! Un ouvrier qui a sa vie à Belfort (la moyenne d’âge à l’usine Alstom est d’une cinquantaine d’années), qui parfois a construit ou a une compagne qui travaille dans le Territoire de Belfort ne pourra jamais faire plus de deux heures de route chaque jour pour aller au travail à Reichshoffen ! Et ajoutons que comme à chaque fermeture de site, ce sont aussi les ouvriers des entreprises de sous-traitance qui seront touchés par l’arrêt de la production à Belfort.
Comme l’a déclaré Pascal Novelin, secrétaire CGT du CE d’Alstom, « « On fout à la porte 500 personnes avec leurs familles, mais on ne s’en va pas comme ça avec son baluchon sur le dos et sa famille ». En tout cas, la CGT comme les autres syndicats, est déterminée à se battre contre ce plan de licenciements : « On va se battre jusqu’au bout, on ne lâchera rien. »
L’intersyndicale doit prochainement faire des propositions de lutte. Au delà de la direction, la colère se dirige aussi contre les politiciens qui, une fois encore, ont menti aux travailleurs en leur garantissant le maintien de l’emploi sur l’usine. C’est le cas par exemple de Macron lorsqu’il était encore ministre. Ouvrières et ouvriers d’Alstom Belfort comptent bien faire entendre leur voix alors que les politiciens de tous bords se lancent dans la campagne électorale pour désigner le meilleur gestionnaire des intérêts capitalistes à la tête de l’Etat.