RFI, 7 août 2016 :
Face à la multiplication des campements sauvages de migrants qui se reconstituent régulièrement dans le nord de Paris, la police qui a l’ordre de les démanteler utilise depuis quelques jours des interventions précoces et des méthodes musclées. Trop musclées et trop injustes, selon les réfugiés et ceux qui leur viennent en aide. Ce samedi 6 août, ils ont crié leur colère dans la rue. Malgré l’autorisation officielle de la préfecture de manifester place de la République, à Paris, ils ont été bloqués par les CRS bien avant, dans l’avenue de Flandre.
Violences, arrestations, coups, gaz lacrymogènes. Usam, bénévole du collectif La Chapelle debout, ne mâche pas ses mots. La police fait selon lui la chasse aux exilés. « 350 personnes interpellées en 4 jours, 25 personnes hospitalisées, 5 personnes en prison. Dormir à la rue est illégal aujourd’hui en France, quand on est demandeur d’asile, quand on est sans papiers. C’est la guerre », estime-t-il.