La Voix du Nord, 5 juillet 2016 :
Depuis 8h ce matin, une vingtaine d’employés de l’entreprise Voyages Dourlens sont installés à côté du relais Tadao de Bruay. Réintégration d’une collègue et revendications salariales: le noyau dur de grévistes entend ne rien lâcher.
Le groupe restera là, à côté du relais Tadao, jusqu’à midi. Puis ils aviseront de ce qu’ils feront cet après-midi, selon Bernard Sieradzki, le représentant CGT.
La vingtaine d’employés est là pour protester contre la menace de licenciement qui pèse sur une déléguée du personnel et suppléante CGT. « Elle est rendue responsable de tout ce qu’il se passe (dans l’entreprise)», explique Bernard Sieradzki. Le groupe prévoit de constituer un comité de soutien. Un groupe qui demande aussi la réintégration de trois autres salariés convoqués pour entretien préalable avant sanction.
Mais pour leur douzième journée de revendication, le noyau dur de grévistes est surtout là pour protester contre la modulation de leur temps de travail. « Ça fait trois ans qu’on se bat contre l’application de la convention collective », dit le représentant syndicaliste. En septembre dernier, la direction de l’entreprise aurait décidé de moduler le temps de travail des salariés à temps partiel et la rémunération des coupures.
Une prochaine journée de grève déjà annoncée pour septembre
Les grévistes réclament la suppression du compteur TANT (temps annexes non marqués): « Avant , ces temps étaient payés, aujourd’hui, ils sont rendus aux salariés en jours non travaillés ». En conséquence: une baisse de salaire de 200 € par mois, selon les grévistes.
« La direction attend qu’un juge lui impose de le faire », Bernard Sieradzki, représentant CGT, qui estime que les salariés n’ont pas été entendus.
Les grévistes font signer une pétition « pour le droit de contester, de proposer, de rassembler, de lutter, de négocier, et surtout de recommencer », comme indiqué sur le tract qu’ils distribuent aux Bruaysiens et placardent sur les arrêts de bus. Lancée il y a quinze jours, la pétition a été déjà été signée par 1 300 personnes.
« On ne peut pas abandonner, laisser ça comme ça », lance une gréviste. Une prochaine journée de grève est prévue en septembre. « C’est pas fini, l’histoire continue ».