Actu Côté Toulouse, 30 juin 2016 :
Jeudi 30 juin, une partie du personnel du centre hospitalier de Muret a entamé un mouvement de grève. Comme dans d’autres établissements hospitaliers, le contexte budgétaire est à la source du mécontentement des grévistes qui dénoncent des conditions de travail qui se détériorent au fil des années.
« Cela fait plusieurs années que la situation se dégrade, explique Sylvie Pons, secrétaire CGT du centre hospitalier. La masse salariale est en baisse constante mais la charge de travail, elle, ne diminue pas. »
Externalisation et postes supprimés
Selon le syndicat, les remplacements maladies ne seraient plus assurés et les accidents du travail seraient en hausse. L’élément déclencheur du mouvement du 30 juin réside dans la gestion des ASH, ces agents d’entretien chargés du nettoyage de l’établissement. Une partie de cette activité a en effet été externalisée récemment afin de dégager des marges budgétaires.
Dans le même temps, « des postes ont été supprimés dans ce service, accentuant davantage la charge de travail », explique Sylvie Pons. La décision de la direction de ne plus payer la demi-heure de pause déjeuner a été la goutte de trop.
Du côté des éducateurs, c’est la remise en cause des rythmes de travail impliquant la suppression des congés trimestriels qui a fait déborder la contestation.
« Ce qu’on veut, c’est retrouver de la sérénité au travail et exercer correctement notre activité », conclut Sylvie Pons.
Possible reconduction
Les grévistes doivent discuter aujourd’hui de la possible reconduction du mouvement. Les échanges prévus avec la direction détermineront la suite du mouvement. Cette dernière devrait communiquer dans la journée.
Ce mouvement de grève à Muret intervient alors que le personnel du CHU de Toulouse connait un regain de mobilisation contre les restructurations depuis le suicide d’un infirmier à l’hôpital de Rangueil le 13 juin dernier.