Communiqué de l’Initiative Communiste-Ouvrière :
Ah, ils en ont eu des trémolos dans la voix tous ces politiciens quand il s’agissait d’instrumentaliser une poignée d’idiots qui avaient brisé des vitres d’isolation de l’hôpital Necker de Paris le 14 juin !
Mais la casse de l’hôpital, cela fait des années et des années qu’elle dure, et ce ne sont pas que des vitres, ce sont des êtres humains qui sont brisés par les suppressions de postes successives et les conditions de travail de plus en plus insupportables. De moins en moins de personnel, un sous-effectif chronique, de plus en plus de boulot, des jours de RTT supprimés, le harcèlement téléphonique et les pressions pour faire revenir au travail sur les jours de repos, des heures supplémentaires jamais payées ni récupérées qui s’accumulent, l’impossibilité de faire correctement son boulot,… voilà ce que signifient les dizaines de milliers de postes supprimés à l’hôpital public pour les ASH, aides-soignantes, infirmières et autres agents hospitaliers.
Le 16 juin, on apprenait le suicide à Rangueil (CHU de Toulouse) d’un infirmier sur son poste de travail. Le 24 juin, c’est une infirmière du service pédiatrie du Groupe hospitalier du Havre qui mettait fin à ces jours en dénonçant dans une lettre ses conditions de travail « en dégradation constante ».
Nous ne pouvons que partager la douleur des collègues et des proches ainsi que leur colère, colère contre les directions, comme celle du CHU de Toulouse qui, peu avant le drame, crachait son mépris contre une élue du CHSCT qui témoignait de sa souffrance au travail, colère aussi contre les ministres des gouvernements successifs qui, par leurs politiques de casse de l’hôpital public, sont responsables de ces drames.