Le Parisien, 16 mai 2016 :
La semaine sociale s’annonce chargée à partir de mardi matin. Mais dès ce lundi soir, les routiers commencent à se mobiliser contre la loi Travail et notamment pour le maintien de la rémunération des heures supplémentaires.
A l’appel des fédérations FO et CGT, les blocages touchent déjà dans le Nord certaines gares de péage comme celle de Saint-Omer sur l’A26. Dans la nuit, c’est Nantes (Loire-Atlantique), Caen (Calvados), Marseille (Bouches-du-Rhône) et particulièrement Bordeaux (Gironde) qui seront touchés. La CGT prévoit de bloquer les ports du Havre (Seine-Maritime) et de Nantes-Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). L’Ile-de-France devrait être épargnée. Les routiers sont également appelés à bloquer les raffineries de pétrole.
Outre l’opposition à la loi Travail, les chauffeurs routiers ont aussi des revendications propres à leur secteur : le maintien de la rémunération des heures supplémentaires, rendre illégal tout accord à la baisse dans les entreprises par rapport aux dispositions établies dans la convention collective notamment. Une assemblée générale des routiers doit ce tenir mardi matin à Mondeville en bordure du périphérique de Caen pour décider des actions à mener. L’UNCP-FO a calculé que pour un salarié routier débutant et percevant 10 euros brut/heure, la perte de revenu qu’engendrerait la baisse de rémunération des heures supplémentaires serait de 312 euros (pour 160 heures de travail par mois) à 2 250 euros (pour 220 heures de travail) par an.