Reportage vidéo de la CGT Carrefour Market sur la manifestation du 1er Mai 2016 à Paris, la répression et les violences policières :
Reportage vidéo de la CGT Carrefour Market sur la manifestation du 1er Mai 2016 à Paris, la répression et les violences policières :
Le Monde, 4 mai 2016 :
Dans la cuisine, l’eau bout. Une jeune femme, d’Erythrée ou d’Ethiopie, teste la température d’un biberon avant de le donner à son bébé. Elle a les yeux rougis, ses gestes sont lents. La nuit a été courte au lycée Jean-Jaurès, dans le 19e arrondissement de Paris. Il fait froid, mecredi matin 4 mai avant l’aube, quand les premiers soutiens se massent devant les portes fermées. Chacun sait l’évacuation imminente.
Arrivant de la porte des Lilas, un cortège de bus de la police grille avec application et systématisme chacun des feux rouges. Un à un les véhicules se garent près du lycée. Le jour n’est pas encore levé que déjà leur file est longue le long des trottoirs.
Senxibar, 3 mai 2016 :
A l’instar de tous les travailleurs de la communauté internationale, les syndicalistes de la section CNTS de l’hôtel King Fahd Palace (KFP) ont marqué à leur manière cette journée symbolique du 1er mai 2016. Sous la houlette des délégués du personnel, les travailleurs ont battu le macadam. De manière singulière voire particulière, ils se sont affalés sur l’asphalte devant le Palais de la République du Sénégal pour exprimer leur ras-le bol.
Communiqué de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) :
Antoine, un Camarade brancardier de Vichy, militant de la CARA et militant à la CGT, a été placé en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier où il a été arrêté lors de l’évacuation brutale de la mairie.
Antoine, un Camarade brancardier de Vichy, militant de la CARA et militant à la CGT, a été placé en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier. Lors de cette action, à l’appel de Bianchi, maire PS, les flics avaient évacué la salle à coups de matraques, de gazeuses et de taser. Marc Fernandez, chef de toute la police du Puy de Dôme, dirigeait ses troupes. En première ligne dans la répression, il s’est pris une enceinte en pleine tête dans la cohue. Les flics se jettent alors sur notre Camarade et l’arrêtent.
La Nouvelle République, 4 mai 2016 :
Environ 300 personnes ont manifesté contre le projet de loi Travail, hier midi, rue Buffon, à Tours, devant le siège du Medef, à l’invitation de la CGT, de FO et de Sud Solidaire.
S’exprimant au nom de cette intersyndicale, Grégoire Hamelin (FO) a rappelé « que manifester était un droit et que les pouvoirs publics étaient tenus de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ceux qui exerçaient ce droit » avant de demander aux salariés de rester mobilisés et d’appeler, le 12 mai, « à une journée d’initiative et de sensibilisation à l’égard des parlementaires appelés à examiner ce projet de loi ».
Article publié dans notre bulletin Communisme ouvrier n°65 de mai 2016
Du 26 au 28 avril s’est tenue la 4ème conférence environnementale sous la présidence de Ségolène Royal, la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer. Elle intervient suite à la COP21 qui a eu lieu à Paris en novembre 2015 avec un accord international pour le climat à la clé.
Même si la plupart des actions envisagées n’arriveront par décret qu’à partir de, au mieux, l’été prochain, on peut déjà constater que ces conférences passent et se ressemblent. Non, cette fois il n’y aura pas de propositions choc du type « portiques d’éco-taxe » dont la mise en place coûterait quelques centaines de millions d’euros avec un abandon total du dispositif, une fois payé et installé, dès le moment où le patronat taperait la main sur la table. Non, cette fois la conférence reste modeste et table sur une palette de mesures qui ne fera, a priori, pas de vagues.
Article publié dans notre bulletin Communisme ouvrier n°65 de mai 2016
L’Assurance maladie veut favoriser la « pertinence » d’arrêts de travail dans les critères de la prime donnée aux médecins pour « améliorer leurs pratiques ».
La proposition, présentée le 28 avril lors de la séance des négociations sur la convention médicale entre les praticiens libéraux et la Sécurité sociale, prévoit notamment la création d’un « malus » pour les médecins qui ne respecteraient pas les objectifs.
Article publié dans notre bulletin Communisme ouvrier n°65 de mai 2016
La médecine du travail a subi ces dernières années plusieurs réformes tendant à chaque fois à limiter et orienter son action. Elles ont pris acte du manque de personnel médical dans les services de santé en allongeant la périodicité des visites médicales obligatoires. Elles ont modifié profondément le rôle du médecin du travail en transférant une partie de ses missions vers d’autres professionnels de santé. Le résultat : faute de bénéficier d’une visite médicale programmée, les travailleur/ses font valoir leur droit individuel à l’examen médical. Les services de santé au travail sont engorgées, le personnel peine à remplir ses missions.
Surtout, par les procédures de contestation des avis d’inaptitude et de saisine du Conseil de l’ordre des médecins, les médecins du travail se retrouvent attaqués, parfois violemment, chaque fois que leurs décisions entrent en contradiction avec le modèle capitaliste de l’exploitation et de la recherche de profits.
Article publié dans notre bulletin Communisme ouvrier n°65 de mai 2016
La majorité des conseils départementaux est dirigée par Les Républicains (LR) et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) depuis les dernières élections en mars 2015. Les premiers budgets pour un exercice (une année) budgétaire entier viennent d’être votés, la date limite pour 2016 étant fixée au 15 avril. Quel que soit le département, et c’est bien sûr valable pour ceux qui sont restés dans les mains du parti socialiste (PS), un seul mot d’ordre : « il faut faire des é-co-no-mies ! » Ben oui, ma bonne dame, mon bon monsieur, y’a pu d’sous !
Mais ce ne serait pas la faute des élus départementaux, qui en sont réduits à gérer des contraintes budgétaires imposées par « l’État ». En effet, les dotations et transferts financiers de ce dernier représentent près d’un quart des recettes des départements, souvent lourdement endettés, et diminuent alors que les dépenses, et notamment celles imposées par la loi (les « dépenses obligatoires ») augmentent. Ces dernières concernent principalement l’aide sociale (protection de l’enfance, insertion des personnes en difficulté, aide aux personnes âgées et handicapées…), la voirie, les collèges (bâtiments, mobilier, restauration scolaire, informatique…) ou encore la culture (archives, médiathèques départementales voire musées) et le tourisme. De plus, le conseil départemental participe au financement des services départementaux d’incendie et de secours (les pompiers).
Publié dans France, Leur société
Tagué conseils départementaux, pauvres, précaires, précarité
Article publié dans notre bulletin Communisme ouvrier n°65 de mai 2016
La nouvelle loi française sur la pénalisation des clients de la prostitution a un grand mérite. Elle délivre clairement un message à la société : le client est coupable et la prostituée ne l’est pas. La France est le cinquième pays d’Europe à adopter cette mesure. Cela correspond à une revendication du mouvement abolitionniste, qui est la position traditionnelle du mouvement ouvrier révolutionnaire.
sur le bras de la survivante Mia de Faoite est tatouée la date où elle a quitté la prostitution
La loi sur la pénalisation des clients avait contre elle une coalition de réactionnaires affichés, de conservateurs sexistes, notamment au Sénat, et de gauchistes, pour qui le dernier chic de la radicalité est de défendre l’esclavage sexuel. Ces derniers sont parvenus, ces dernières années, à abriter leur antiféminisme derrière la défense de la prostitution, et à mener un travail de lobbying dans des associations autrefois abolitionnistes. Contre cette loi, ils mettent l’accent sur le risque que la pénalisation ne contraigne les prostituées à se faire plus discrètes, donc moins accessibles pour les associations de soutien social et médical.
Publié dans France
Tagué abolition, abolitionnisme, féminisme, prostituée, prostitution