Il s’agit d’encore une triste histoire dans laquelle une mairie et les services d’État français mettent les personnes en danger de mort.
Un incendie d’un bâtiment occupé par les exilé-es a surpris ces occupant-es ce matin.
Cette fois ça se passe à Caen. Après la destruction de la zone Sud du bidonville à Calais, quelques dizaines d’exilé-es ont décidé de tenter leur chance en Normandie à Caen, essayant d’atteindre l’Angleterre du port d’Ouistreham. Chassé-es par la police, sans aucun lieu d’accueil et d’hébergement mis en place par la mairie de Caen et la préfecture du Calvados, leur seule chance d’avoir un toit c’est l’occupation des bâtiments vides, notamment sur la Presqu’île de Caen.
C’est l’un de ces bâtiments qui a pris feu ce matin vers 7h30 et a surpris ces trente occupant-es dont enfants et bébés.
Heureusement, tout le monde est sain et sauf mais les exilé-es ont à nouveau perdu le peu qu’ils avaient notamment les couvertures, les vêtements chauds, les lits…
Témoignage d’un rescapé paru dans un média local :
« Il nous a fallu une demi heure pour sortir, nous étions une trentaine de personnes. J’ai crié pour réveiller les gens. J’ai frappé aux portes pour qu’ils évacuent les lieux. Il y avait des bébés. Bien sûr qu’on a eu peur. Moi je me suis réveillé et j’ai trouvé les flammes comme ça. Il y en avait beaucoup. Moi, je fais de l’asthme. J’ai réveillé mes amis. Tout le monde est parti. Après on a appelé les pompiers et la police. Il y avait des gens de différentes nationalités : syriens, marocians, algériens, irakiens… Moi, je suis du Maroc ».