Le Parisien, 19 février 2016 :
Pour alimenter les feux, des palettes de bois sont brisées. Un peu plus loin, de la viande est grillée sur un barbecue. Ce vendredi en fin de matinée, devant le site de OTUS, filiale de Veolia, à Wissous, plusieurs dizaines d’éboueurs ont décidé de camper devant les grilles afin d’empêcher les bennes de sortir.
Depuis la veille, un préavis de grève illimitée a été déposé par la CGT. Si le mouvement se poursuit, il pourrait impacter Wissous, Verrières, Chilly et Draveil en termes de ramassage d’ordures.
La liste de doléances des grévistes est longue. Près de trente revendications. Les deux premières : une augmentation des salaires et une prime en collecte de verre. Mais ce vendredi, devant les brûleurs, il est très vite question des conditions de travail. « Nous avons de la pression et une forme de harcèlement de la part du directeur qui parle mal à certains salariés, des discriminations aussi. Le repos de 11 heures entre deux ramassages n’est pas toujours respecté. Les salariés reçoivent des sanctions abusives », énumère un responsable syndical de la CGT.
« Des heures supplémentaires sont oubliées dans le bulletin de paie », affirme un employé, Marc, 49 ans. Et de remettre la faute sur leur directeur. « Il est là depuis deux ans et le climat est tendu depuis le début. On pensait qu’il y aurait des négociations possibles avec lui mais il n’y a eu que des promesses et rien n’a changé », reprend le syndicaliste.
« Nous demandons la démission du directeur »
Ce vendredi, les mécontents étaient bien décidés à maintenir le piquet de grève jusqu’à ce qu’ils soient entendus… voire plus. « Nous demandons la démission du directeur », lance le syndicaliste.
« La direction d’OTUS met tout en œuvre pour assurer la collecte auprès des riverains des villes de Wissous, Verrières, Chilly et Draveil, fait savoir une porte-parole du groupe. La direction a donné son accord pour étudier les revendications salariales lors des prochaines négociations annuelles obligatoires qui auront lieu en mars. »
Quant à la question du harcèlement, le porte-parole précise qu’un cabinet extérieur indépendant a été mandaté pour réaliser un audit social « qui a conclu à l’absence de harcèlement ».
A reblogué ceci sur Le blog de Tyson Coxa.
J’aimeJ’aime