Contre les licenciements, le chômage et la misère : On a raison de se révolter !

Tract de l’Initiative Communiste-Ouvrière :

Un millier de travailleurs licenciés chaque jour, salaires, allocations-chômage et pensions de retraites gelés dans le public comme dans le privé, conditions de travail qui se dégradent, attaques à tous les niveaux contre nos droits… ce gouvernement commence l’année 2016 avec la même politique que les années précédentes : il nous mène une véritable guerre pour permettre aux patrons et actionnaires de s’empiffrer toujours plus sur notre dos.

Les politiciens, du FN au PS, le MEDEF et la direction d’Air France ont tous hurlé à la mort pour quelques bouts de chemise déchirée lors du coup de colère des employés d’Air France contre les menaces de licenciements. Le 12 janvier, huit ouvriers de Goodyear, militants syndicalistes, ont été condamnés à 24 mois de prison dont neuf mois fermes pour avoir défendu leurs emplois et ceux de leurs collègues. La direction de Goodyear avait retiré sa plainte, c’est donc le parquet, c’est à dire l’Etat, qui a décidé de maintenir les poursuites et de faire un exemple. Le gouvernement, par cette condamnation lourde, veut intimider toutes les ouvrières et tous les ouvriers. Se battre contre les licenciements, résister aux attaques du patronat, lutter contre la casse de nos conquêtes sociales, c’est risquer une peine de prison ferme !

Ce gouvernement, instrument aux mains du MEDEF contre la classe ouvrière, cette « justice », clémente avec les grands bourgeois et impitoyable avec les prolétaires, et tout ce système qui ne tourne que pour engraisser une poignée de capitalistes sont à vomir.

Une fois encore, comme lors de la manifestation des employés d’Air France, des représentants du MEDEF, des politiciens et autres adorateurs de l’ordre bourgeois, cet ordre qui permet à 1% de la population mondiale de posséder plus que les 99% restants, osent parler de « violence » pour désigner la lutte des travailleurs pour leurs emplois ! De la même façon, Macron ose essayer de nous faire pleurer sur la « dure vie » des entrepreneurs par rapport à la facilité que nous aurions à trimer dans leurs usines, leurs bureaux ou leurs chantiers.

Ils n’ont pas honte ! Dans les ateliers, sur les chantiers, dans les services, la violence, elle est quotidienne. Violence des cadences, violence des horaires décalés qui brisent le rythme biologique, violence quotidienne de l’exploitation capitaliste, violences des pressions et même du harcèlement des chefs pour nous rendre, encore et toujours plus productifs au détriment de notre santé et de nos vies. Violence à chaque fin de mois, qui vient toujours plus vite, quand malgré la sueur versée, il faut se priver de tout. Violence enfin, quand après des années et des années de boulot, une poignée d’actionnaires décide, pour augmenter leurs profits, de fermer l’usine et de condamner des milliers de familles ouvrières au chômage. Ces grandes fortunes, toujours plus importantes que se partagent les patrons et actionnaires, elles ne tombent pas du ciel, elles viennent de notre travail et de notre sueur. Ne prenons que l’exemple de ce pauvre Bernard Arnault, première fortune de France, dont la fortune équivaut 2,5 millions d’années de SMIC nets ! Et la vie serait trop dure pour les patrons ? Et la « violence » ce serait les ouvriers qui refusent les licenciements ?

Plus que de nous laisser intimider par l’appareil répressif, c’est la colère qui doit s’exprimer ! Colère contre les bas salaires, les licenciements et les suppressions d’emploi, colère contre ce système capitaliste, sa « justice » et son Etat, et bien sûr solidarité totale avec les camarades de Goodyear comme avec tous les ouvriers victimes de la répression. Et il est temps que cette colère s’exprime et que l’on se mette tous en lutte, salariés du public, du privé, chômeurs et retraités.

Tract en PDF : goodyeartract