Les travailleuses et travailleurs du thé du district de Habiganj au Bangladesh sont particulièrement pauvres avec un revenu de moins d’un euro par jour (69 taka en moyenne soit 80 centimes d’euros). Depuis des générations, ce qui leur permet de vivre, c’est le droit de cultiver pour leur consommation personnelle des terres arables adjacentes aux champs de thé où ils travaillent.
Or, début décembre, le gouvernement a décidé de faire de ces terres une zone économique spéciale, privant ainsi des milliers de familles de la possibilité de cultiver de quoi manger. Du 11 au 19 décembre, les travailleuses et travailleurs du thé ont observé une grève totale, depuis le 20 décembre, ils débrayent deux heures par jour et organisent de nombreuses manifestations pour exiger le retrait du projet gouvernemental.
Plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers du thé ont ainsi manifesté à Chunarughat les 20 et 28 décembre ainsi que le 1er janvier. Une chaîne humaine a aussi été formée à Moulvibazar le 27. Les ouvrières et ouvriers sont décidés à continuer la lutte et des délégations ont été envoyées par leur syndicat pour obtenir le soutien de travailleurs du thé d’autres régions. Les partis socialiste et communiste du Bangladesh ont dans une déclaration commune dénoncé cette attaque contre les travailleurs du thé qui « depuis plus de 150 ans travaillent une terre infertile pour en faire une terre arable, et maintenant au nom d’intérêts privés, on veut prendre aux travailleurs leurs moyens de subsistance » et appelé à organiser des meetings et actions de solidarité à travers tout le Bangladesh.
A reblogué ceci sur Le blog du communiste-ouvrier du Cambrésis.
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