L’Humanité, 16/11/2015 :
Quatre salariés sont licenciés pour faute lourde et douze mis à pied sans solde. L’intersyndicale, qui appelle à leur réintégration, doit se réunir aujourd’hui pour définir les formes d’action.

La direction d’Air France a assumé jusqu’au bout sa logique répressive. Jeudi, quatre salariés d’Air France qui étaient passés en entretien préalable à sanction suite aux arrachages de chemises du 5 octobre ont appris leur licenciement pour faute lourde, c’est-à-dire sans indemnités ni préavis. La procédure est encore en cours pour un cinquième salarié qui bénéficie d’un mandat syndical (CGT), puisque l’inspection du travail et les instances représentatives du personnel doivent d’abord être consultées avant qu’une sanction à son encontre puisse être prononcée. Un sixième salarié échappe au licenciement et fera l’objet d’une mise à pied, d’après l’AFP. Par ailleurs, onze salariés, tous des personnels au sol, ont écopé d’une mise à pied sans solde de quinze jours pour avoir participé, selon la compagnie, à l’« effraction » d’une grille d’accès. Pour les deux pilotes auxquels il est reproché d’avoir ouvert de l’intérieur les portes d’accès au siège, « la procédure se poursuit » et des « entretiens préalables se tiendront prochainement », selon Air France. La compagnie affirme avoir pris ces décisions « de façon juste, équitable, proportionnée et rigoureuse » et rappelle que « le refus de toute violence » fait partie des « valeurs fondamentales » du groupe. Elle précise que les salariés ont pendant dix jours la possibilité de déposer « un recours gracieux » pour « suspendre la sanction prononcée ».
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