Le Figaro, 29 octobre 2015 :
Fatemeh Ekhtesari et Mehdi Musavi, deux artistes iraniens, vont être punis pour avoir serré la main d’une personne du sexe opposé et pour avoir «insulté le sacré» dans leurs écrits. Leur avocat compte faire appel.
Mi-octobre, un tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné les poètes Fateme Ekhtesari et Mehdi Musavi à respectivement 9 ans et 6 mois de prison plus 99 coups de fouet, et 11 ans de prison et 99 coups de fouet. Ils sont accusés d’avoir «insulté le sacré» en esquissant une critique de la société iranienne dans leurs écrits, rapporte le site International campaign for human rights in Iran.
La condamnation à des coups flagellations résulte également d’une accusation pour «relation sexuelle illégitime ou adultère», après avoir serré la main d’une personne du sexe opposée (n’étant ni le conjoint ni un proche), d’après les propos rapportés d’Amir Raeesian, l’avocant représentant Fatemeh Ekhtesari et Mehdi Musavi.
«Ces sentances montrent que la répression s’intensifie en Iran, a déclaré Hadi Ghaemi, le directeur exécutif du site International campaign for human rights in Iran. Les radicaux ne poursuivent plus seulement les activistes politiques. Ils sont déterminés à éradiquer toute expression sociale ou culturelle avec laquelle ils sont en désaccord.»
Une condamnation qui serait basée sur des aveux forcés
«Le pouvoir judiciaire iranien montre qu’il ne tolère aucune dissidence et semble vouloir instiller la peur chez l’ensemble des citoyens en prononçant des peines aussi sévères, continue Hadi Ghaemi. Les poursuites de ces poètes sont en contradiction avec la loi en vigueur en Iran et les obligations internationales en matière de liberté d’expression.»
Cette condamnation serait aussi basée sur de faux aveux forcés, pratique courante en Iran lors d’affaires juridique pour motifs politiques, rappelle le site International campaign for human rights. Une source proche du couple aurait en effet déclaré que pendant leurs longs interrogatoires, menés pendant plus d’un mois de confinement solitaire, Ekhtesari et Musavi ont été forcé de faire des aveux qui correspondaient aux allégations des policiers. Des aveux qu’ils ont ensuite réfutés au cours de leur procès.
Leur avocat Amir Raeesian a donc déclaré qu’il ferait appel de cette décision. Plus tôt au mois d’octobre, le cinéaste kurde Kayvan Karimi a également été condamné en Iran à 6 ans de prison et 223 coups de fouet sur des accusations similaires.
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Lamentable & signe d’un état en liquéfaction…
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Cé qui ça : International campaign for human rights? Qui finance ça? Où sont-ils basés?
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On ne peut pas généraliser. Les informations sérieuses signalent une évolution des moeurs et une prise de conscience politique qui démontrent que quelque chose bouge en Iran. J’ai des amis qui y sont allés qui m’ont affirmé avoir eu des contacts très libres avec des personnes des deux sexes. L’embargo économique de l’Occident sur l’Iran n’a rien arrangé. L’isolement commercial n’a pas été productif . le nouvel accord sur le nucléaire va donner une impulsion démocratique à ce pays en pleine mutation. Non l’Iran n’est pas en « liquéfaction ».
Ce qui m’inquiète c’est la manière dont » l’Europe » se comporte à l’égard de l’Arabie Saoudite et du Qatar avec lesquels nous commerçons sans vergogne et sans aucune gène alors que ces régimes sont les plus abominables qui soient. Pour eux pas d’embargo ni de sanctions économiques.
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